Commentaire composé sur un extrait des Confessions de Rousseau : la rencontre de Mme de Warens. Extrait étudié : « J'arrive enfin ; je vois Mme de Warens [...] après la messe j'irai causer avec vous. ».
[...] Il est recueilli par un prêtre, l'abbé Pontverre qui, espérant l' convertir au catholicisme, l'envoie chez Mme de Warens, (une jeune femme de 28 ans) elle-même récemment convertie afin qu'elle s'occupe de lui. Plan I Une rencontre sans cesse différée II En fin la rencontre Conclusion Développement Introduction Il s'agit donc de la première rencontre avec Mme de Warens, personnage qui va jouer un rôle capital dans la vie de Jean-Jacques Rousseau. Pour nous faire partager le caractère exceptionnel non seulement de la rencontre elle-même, mais également de Mme de Warens, Rousseau va déployer tout son art. I.1. [...]
[...] La description des lieux est minutieuse (droite, gauche) et permet ainsi la remémoration des faits. Notons que le moment de la rencontre participent aussi du caractère particulier de cette rencontre : elle se produit le jour d'une grande fête religieuse : les Rameaux qui célèbre l'entrée triomphale et bienveillante du Christ à Jérusalem et dont la date coïncide plus ou moins avec le début du printemps. La rencontre se place donc sous d'heureux auspices comme s'il s'agissait du début d'une nouvelle vie (à rapprocher de la position de ce passage dans l'œuvre : au début du Livre II). [...]
[...] 4ème retard : l'évocation des lieux est une véritable mise en scène de la rencontre. Les valeurs du présent utilisées par Rousseau dans ce paragraphe (présent de narration (« je cours pour la suivre », présent d'énonciation (« je dois »), puis présent de vérité générale qui élargit la perspective) constituent une rupture avec le passé dominant et confèrent à cet instant un caractère solennel. L'impact de ce moment est donné avant d'être raconté (« je l'ai souvent »). En faisant monter l'émotion, il met ce moment sur un piédestal, il construit pour lui un monument de mots. [...]
[...] Ce portrait permettra d'excuser les réactions futures de Jean-Jacques face à Mme de Warens (« main tremblante », « qui me fit tressaillir ») et de comprendre l'impact de la rencontre( pour un être si fragile Second retard : les préparatifs de la rencontre : la lettre que l'on peut voir comme un masque :Jean-Jacques préfère se faire lire plutôt que se faire voir. Il s'agit du déguisement naïf d'une jeune apprenti écrivain raconté avec un humour rétrospectif et bienveillant par l'autobiographe expérimenté qui s'amuse du style maladroit et pompeux de ce qu'il considérait alors comme une belle lettre. Troisième retard : celui de l'événement lui-même (la rencontre manquée ; elle vient de sortir). [...]
[...] Jean-Jacques devient un prosélyte (c'est-à-dire un tout nouveau converti à une religion) ; double sens ici : converti à la religion et à l'amour. L'ironie exprimée par le jeu de mots traduit son bonheur ; il ne se convertit donc pas au catholicisme, mais à Mme de Warens ;cela permet de mettre en évidence Conclusion Cet épisode a permis à travers la narration d'une rencontre décisive de mettre en évidence le grand rôle que va tenir par la suite Mme de Warens auprès de Jean-Jacques : à la fois mère de substitution (rappelons que Jean-Jacques a perdu sa mère à sa naissance) et première amante (les années passées auprès d'elle constituent les plus heureuses de R.). [...]
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