Rousseau, Confessions, Etude du Préambule

Résumé du document

Commentaire composé complet réalisé à partir de notes prises en cours sur le Préambule des "Confessions", de Rousseau. Ce cours peut être utilisé pour les révisions du baccalauréat de français. La problématique de l'étude est la suivante : comment Rousseau apparaît dans ce texte, qui précède le récit de sa vie ? Document de 1000 mots.

Extraits

[...] Rousseau s'est aussi livré à une littérature plus intime, plus personnelle et écrit ainsi Les confessions en 1766. Le texte que nous étudions constitue le début des Confessions, texte qui précède le récit de la vie de Rousseau et que l'auteur a écrit après la rédaction des premiers livres des Confessions, à un moment où il se croyait victime d'un complot mené par Voltaire. Dans ce préambule, l'auteur précise les objectifs qu'il s'est fixés et soulève entre autre le problème de la sincérité. [...]

[...] Dans ce texte, Rousseau fait apparaître son travail comme un ouvrage d'exception fait par un homme d'exception. Une affirmation de vérité et de sincérité La vérité - L'objectif de Rousseau est d'être le plus honnête et vrai possible. Ainsi la citation latine Intus, et in cute signifie intérieurement et sous la peau et nous précise son intention de dépasser les apparences pour décrire son intérieur, son âme. - La 2ème phrase est ouverte par Je veux elle constitue une déclaration d'intention très nette, qui affirme dès le début sa volonté. [...]

[...] La singularité de l'homme - Rousseau affirme connaître les Hommes et se connaître lui-même. Et à l'aide d'un rythme binaire, il fait apparaître sa différence : Je sens mon cœur et je connais les hommes. (l.5-6) ; Je ne suis fait comme aucun de ceux que j'ai vus ; j'ose croire n'être fait comme aucun de ceux qui existent. (l.6-8) ou Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. (l.8-9). - La métaphore du moule (l.10) est utilisée et permet de revendiquer la différence de Rousseau, cela montre qu'il n'est fait comme personne. [...]

[...] c'est ce qu'on appelle un porte à faux. - Il emploie un ton très autoritaire avec l'abondance des phrases injonctives qui s'adressent à Dieu : rassemble autour de moi (l.25-26) ; qu'ils écoutent [ qu'ils gémissent [ qu'ils rougissent (l.27-28) (valeur d'ordre grâce à l'utilisation de l'impératif et du subjonctif), cela traduit le sentiment de supériorité de Rousseau. Le problème de la mémoire et de l'écriture Rousseau met en évidence son défaut de mémoire, qui devient alors une limite à la vérité (l.20). [...]

[...] On remarque ainsi que malgré le souci de vérité de Rousseau, le texte reflète tout de même l'ambiguïté de l'auteur en ce qui concerne la sincérité. Les motivations de l'entreprise : entre ambiguïté et contradiction La recherche du jugement favorable - Rousseau utilise l'image du tribunal : Jugement dernier (l.12) et il se présente comme un accusé qui doit être jugé par Dieu et les Hommes. - On relève le champ lexical de la religion : trompette du Jugement dernier (l.12) ; me présenter devant le souverain juge (l.13-14), qui montre que Rousseau attend l'absolution grâce à ses confessions. [...]