Rousseau et la mise en scène dans "Les Confessions"

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La lecture des

Extraits

[...] La rencontre avec Madame de Warens est donc également une scène MISE EN SCENE L'affaire du ruban volé Dans cette affaire, Rousseau a dérobé le ruban de mademoiselle de Pontal et accuse Marion, la cuisinière de ce larcin. Après l'épisode du peigne cassé, c'est la deuxième fois que Rousseau plaide l'innocence, à une différence près, il est ici bel et bien coupable. Le tribunal est présidé par le Comte de La Roque. La scène se déroule à Turin, alors qu'il s'est convertit au Catholicisme. Le premier détail marquant rappelant une scène de théâtre est la rapidité de l'action et des dialogues par exemple lorsque Rousseau raconte l'évènement : On voulut savoir où je l'avais pris. [...]

[...] Cette enquête nous a donc révélé de nombreux secrets de Rousseau notamment la façon dont nous voyons ses souvenirs. Ceci illustre parfaitement le fait que dépendant des yeux à travers lesquels nous observons une scène, celle- ci en dépendra. R.Q Edition Spéciale Rousseau se met en scène dans ses Confessions Le seul magasine qui l'ouvre, et le bon Notre Enquête Exclusive 3 Extraits étudiés en détails 1. [...]

[...] Cependant chers lecteurs, je ne tiens pas à vous influencer dans votre jugement de Rousseau car il est dans la nature de l'être humain d'essayer de s'épargner et de masquer les plus sombres parties de son existence. Le Peigne Cassé Cet épisode ce situe alors que Rousseau est envoyé chez son oncle puis en pension par celui-ci. La scène se passe chez le pasteur Monsieur de Lambercier lors de son séjour dans le village de Bossey à la frontière Franco-Suisse. [...]

[...] PAGE 1 Rousseau ou l'art de la mise en scène Par André Dacteur Depuis quelques années, de nombreuses personnes émettent des doutes vis-à- vis de l'objectivité avec laquelle Rousseau raconte ses souvenirs dans ses Confessions. Notre rédaction, toujours à l'écoute de nouveaux sujets passionnants, a immédiatement dépêché son meilleur enquêteur. Travaillant sans relâche, après plusieurs mois de recherches harassantes, il parvint à une conclusion inattendue remettant en cause les fondations de la littérature française et plus particulièrement de l'autobiographie. Jean- Jacques Rousseau s'engageant dans un pacte autobiographique, le lecteur est en droit d'attendre des faits exactement rapportés par l'auteur/narrateur. [...]

[...] Je me trouble, je balbutie, et enfin je dis, en rougissant, que c'est Marion qui me l'a donné. On observe les réactions de Rousseau face à la question du juge, la phrase est courte et donne une rapidité au texte similaire à un interrogatoire ou par exemple à la scène du tribunal dans le Mariage de Figaro ; Page 5 Rousseau va ensuite se transformer en acteur afin d'émouvoir le lecteur. Observons son argumentation ; il se définit comme un monstre en utilisant des mots tels que démon barbare et à l'inverse il sacralise Marion en lui donnant des qualités divines : ange Son but est encore une fois de se mettre en situation d'infériorité afin de sortir disculpé du tribunal présidé par le lecteur. [...]