Rousseau est un homme exceptionnel pour son temps, car il est le seul, avec Diderot, à n'être pas homme de fortune ou de noblesse. Suisse, il perd sa mère à sa naissance. Ce qu'il dira de sa naissance : « ce fut mon premier malheur ». Le jeune Jean-Jacques mène une vie errante. Inconnu à trente ans, il se consacre à la musique : échec. Mais un peu plus tard, il se fait connaître grâce à un opéra et il se lie d'amitié avec Diderot. Il se rend célèbre en 1749 grâce au « Discours sur les sciences et les arts » : il a alors 37 ans ...
[...] Ce sont les gens qu'il chérit et qu'il respecte le plus ) qui refusent de comprendre le jeune Rousseau et le condamnent à un châtiment effroyable : leur bonté de façade cachait donc bien une réelle cruauté. D'autre part, ils ne jugent eux-mêmes que sur des apparences : les apparences me condamnaient (l.30) note le narrateur, en précisant que l'enfant qu'il était ne pouvait pas imaginer une telle chose. Dans l'épisode du ruban volé de façon identique, ils jugent sur les apparences la pauvre Marion. L'enfant, le faible ne sont pas dignes de foi. quel renversement d'idées pour le petit être qui lui, croyait en eux. [...]
[...] Rousseau reprend ici un genre qui avait été initié au début du Moyen-Age par Saint, Augustin dont le but était de diffuser le christianisme par la narration de sa conversion. Rousseau a pour projet de se défaire du poids qui pèse sur sa conscience. Rousseau est un homme exceptionnel pour son temps, car il est le seul, avec Diderot, à n'être pas homme de fortune ou de noblesse. Suisse, il perd sa mère à sa naissance. Ce qu'il dira de sa naissance: ce fut mon premier malheur Le jeune Jean-Jacques mène une vie errante. Inconnu à trente ans, il se consacre à la musique : échec. [...]
[...] Qu'on ne me demande pas comment ce dégât se fit ; je l'ignore, et ne puis le comprendre ; ce que je sais certainement, c'est que j'en étais innocent. Qu'on se figure un caractère timide et docile dans la vie ordinaire, mais ardent, fier, indomptable dans les passions :un enfant toujours gouverné par la voix de la raison, toujours traité avec douceur, équité, complaisance ; qui n'avait pas même l'idée de l'injustice, et qui, pour la première fois, en 25 éprouve une si terrible, de la part précisément des gens qu'il chérit et qu'il respecte le plus. Quel renversement d'idées ! Quel désordre de sentiments ! [...]
[...] L'intensité de ce récit correspond aux sentiments de l'enfant à l'époque où il l'a vécu. Le cas à peu près semblable du cousin (l.34) arrive à point pour accentuer l'injustice des adultes. La fureur n'est plus personnelle mais prend une dimension collective quand ils les cousins retrouvent tous les deux. Ils se soulagent en traitant les adultes de bourreaux carnifex en espérant atténuer leur malheur, répétant ce mot. Ce mot est à l'origine des mots carnage, carnassier, et montre que les enfants sont vraiment marqués dans leur chair. [...]
[...] Quand elle revint les prendre, il s'en trouva un dont tout un côté de dents était brisé. A qui s'en prendre de ce dégât ? personne autre que moi n'était entré dans la chambre. On m'interroge ; je nie avoir touché le peigne. M. et Mlle Lambercier se réunissent m'exhortent, me pressent, me menacent ; je persiste avec opiniâtreté ; mais la conviction était trop forte, elle l'emporta sur toutes mes protestations, quoique ce fût la première fois qu'on m'eût trouvé tant d'audace à mentir. La chose fut prise au sérieux ; elle méritait de l'être. [...]
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