Commentaire composé d'un extrait des Confessions de Jean-Jacques Rousseau, tiré du livre I : L'esclavage servile. Extrait étudié : « La tyrannie de mon maître [...] échapper au châtiment ».
[...] 63-64) Dates Œuvre 1712- 1778 Les Confessions fin du Livre I Situation du passage Sujet de l'extrait Après avoir quitté L'esclavage servile les Lambercier, Jean-Jacques est de retour à Genève. Recueilli par son oncle, il fait ses premiers pas dans la vie professionnelle comme apprenti. Après une 1ère expérience malheureu-se, il est mis en apprentis-sage chez un graveur Ducommun que Rousseau présente comme un « jeune homme rustre et violent ». (lecture du texte) Plan Introduction I Histoire d'une déchéance 1. Autrefois et maintenant : une rupture radicale 2. Histoire d'une lente dégradation 3. Une disculpation dramatisée II Interprétations et significations 1. [...]
[...] Elle permet de développer comme une sorte de tableau à part, comme une bulle qui forme un tout et puis d'un seul coup, une cassure, exprimée par l'anacoluthe, apparaît suggérant la chute hors du paradis de l'enfance. Rousseau en opposant ainsi point par point les deux modes de vie nous montre combien a été douloureux pour l'enfant le passage de l'un à l'autre. Transition En outre, il nous restitue ce passage dans sa lente progression pour souligner l'enchaînements des causes et des effets et par conséquent le poids du déterminisme social (il évoque le poids de son assujettissement »). Le poids de la dégradation est ainsi mis en évidence tout au long de l'extrait. [...]
[...] Conclusion Rousseau joue ici plusieurs rôles. Accusé, il montre en toute transparence ces « vices », mais il plaide non coupable en se faisant l'avocat de sa cause et plus généralement des enfants. Accusateur, il dénonce une société qui ne laisse aucune chance aux déshérités. Ainsi l'évocation de sa vie permet à Rousseau de mener une réflexion sur le système social dans lequel il vit et plus globalement sur la relation entre l'homme et la société car pour lui l'histoire de chaque homme est l'histoire de l'Humanité. [...]
[...] A l'aisance (il ne peut voir un mets dont il n'ait pas sa part) succède la privation (« j'étais privé de tout ». Ce système d'antithèses est amplifié par la construction syntaxique, notamment de l'énorme phrase située au centre du texte et qui lui donne tout son sens. Il s'agit d'une période. La première partie de celle-ci est consacrée à l'évocation du bonheur d'autrefois. Elle est structurée à partir du participe passé « accoutumé » par la préposition « à »qui introduit une succession de cinq compléments. [...]
[...] Cet extrait est donc marqué par son engagement de philosophe. L'auteur y décrit le passage de l'âge d'or à l'âge de fer, dénonce un système social et l'humaine condition. 1. La phrase « j'étais hardi chez mon père libre chez Lambercier, discret chez mon oncle ; je devins craintif chez mon maître, et dès lors je fus un enfant perdu » constitue sans doute une des clé pour comprendre ce texte. En effet, on peut remarquer que chacune des quatre périodes de l'enfance de Jean-Jacques est nettement mise en relief par la structure de la phrase. [...]
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