L'abbé de Pontverre, qui avait la charge de placer le jeune Jean-Jacques, lui avait, en réalité, confié une lettre à remettre à madame de Warens la priant de prendre soin de lui. Trouver cette personne constituait donc un passage obligé pour Rousseau qui s'attendait à être confié à "une vieille dévote bien rechignée" (l.18). "La bonne dame de M. Pontverre ne pouvait être autre chose" (l.19)...
Or, c'est tout le contraire qui va se produire : cette rencontre sera vécue comme un événement. Quel événement, en effet, que celui de l'éblouissement face à la grâce faite femme dans le parcours d'un jeune homme de seize ans ! Quelle heureuse surprise que ce "visage pétri de grâces, de beaux yeux bleus pleins de douceur, un teint éblouissant, le contour d'une gorge enchanteresse" (l. 20 à 22) ! Oui, quel enchantement, quel ravissement, quel transport inoubliables... sur une "heureuse place" à "entourer d'un balustre d'or" (l.8-9) tel un "monument" (...)
[...] Il voit: visage pétri de grâces, de beaux yeux bleus pleins de douceur, un teint éblouissant, le contour d'une gorge enchanteresse à 22) tend la lettre d'1 main tremblante (l. 27) le ton de sa voix le fait tressaillir (l. 32). jour des Rameaux , année 1728 (l.4 ferveur religieuse/réalité amoureuse ⊗Rousseau converti à mme de Warens cm converti à 1 religion: chp lexical du religieux: jour des Rameaux (l.3) hommages (l. salut des hommes (l.10), à genoux (l. 11) église (l.15) dévote (l.18) grâces (l. 20) prosélyte (l.23) religion (l. 24) prêchée (l. 24) missionnaires (l. 25) paradis (l. 26) la messe (l. [...]
[...] Elle se contente de lui sourire : elle prend la lettre en souriant (l. 26) plongée ds 1 lecture attentive de sa missive jette un coup d'oeil sur celle de M. Pontverre (l. 28). qu'1 commentaire formulé, attendri, compatissant : Eh! Mon enfant . vous voilà courant le pays bien jeune ; c'est dommage en vérité à 33) Et ordonne : - Allez chez moi m'attendre ; dites qu'on vous donne à déjeuner ; après la messe j'irai causer avec vous à 36). [...]
[...] Il la voit femme à aimer passionnément, elle le voit enfant à materner tendrement. Rousseau ne confessera plus guère de nouveaux élements de cette relation, mais le siècle des Lumières a laissé des traces : madame de Warens fera réellement, à tous égards, l'éducation de l'autobiographe . Munoz Marianne Seconde 2 Commentaire sur les Confessions de J.J Rousseau L'ouvrage de Jean-Jacques Rousseau, les Confessions, est publié en 1782 par Moultou après le décès de son auteur, la censure ayant interdit la publication de cette autobiographie de son vivant. [...]
[...] 32).Est-ce ce jour des Rameaux de cette année 1728 (l.4 qui lui inspire les analogies de la ferveur religieuse à la réalité amoureuse ? . Rousseau s'est converti à madame de Warens comme on se convertit à une religion, le champ lexical du religieux est d'ailleurs très fourni : jour des Rameaux hommages (l. salut des hommes (l.10), à genoux (l. église (l.15), dévote (l.18), grâces (l. prosélyte (l.23), religion (l. prêchée (l. missionnaires (l. paradis (l. la messe (l. [...]
[...] Jean-Jacques est totalement submergé par le charme que dégage madame de Warens. Il vit une illumination tel l'homme qui découvre Dieu, qui devient croyant et qui embrasse la foi. Il semble souhaiter que quiconque ou que chacun connaisse ce monument de son salut Madame de Warens, elle, en retour, lui témoignera de la bienveillance; elle ne correspondra pas à ses transports. Il va s'instaurer entre eux une relation dissymétrique dans laquelle elle s'attendrira sur sa ferveur religieuse et son attirance sensuelle pour elle mais ne lui montrera pas de réciprocité. [...]
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