Le Rouge et le Noir de Stendhal est publié pour la première fois en novembre 1830, bien que l'édition originale mentionne la date de 1831. C'est un roman aux thèmes multiples et variés, dont le héros, le jeune Julien Sorel, se retrouve dans la peau d'un personnage au caractère complexe mais non dépourvu d'intérêt. Pourtant très critiqué à sa parution, ce roman est devenu un des grands chef-d'œuvre de la littérature française...
[...] de Rénal sème le trouble. Julien prend un congé et décide de rendre visite à son ami Fouqué puis à son protecteur. A son retour, Julien devient l'amant de Mme de Rénal et son caractère orgueilleux et possessif cède, peu a peu, la place à ce simple sentiment qu'est le bonheur d'aimer. C'est alors que le Roi (dont on ignore le nom) vient visiter Verrières ; Julien défile devant toute la population, en tant que membre de la garde d'honneur. [...]
[...] On ne peut alors que faire le lien avec Stendhal et sa philosophie du bonheur : le beylisme. Julien se prépare donc à la mort avec sérénité ; il est heureux grâce à la présence de Mme de Rénal et repousse Mathilde qui, pourtant, tente de le sauver. A 23 ans, Julien Sorel meurt, exécuté. Ce personnage fut désapprouvé par les critiques de 1830 et pourtant, lorsqu'on comprend Julien, on se rend compte de sa diversité et de sa complexité, qui en font toute la grandeur Louise de Rénal Mme de Rénal est l'épouse du maire de Verrières. [...]
[...] Le premier est Verrières, ville natale Julien. D'après Stendhal, c'est une petite ville de Franche-Comte ; mais il est évident que Verrières, lieu imaginaire, est en réalité Grenoble. Et lorsque l'auteur dit a propos du jeune héros : Pour Julien, faire fortune, c'était d'abord sortir de Verrières, il abhorrait sa patrie le lecteur ne peut s'empêcher de faire le rapprochement avec Stendhal qui, détestant Grenoble et son père, s'est empressé de partir pour Paris. Le deuxième lieu important est le séminaire de Besançon. [...]
[...] Et pourtant, c'est bien elle, et non Mathilde, qui permettra à Julien d'envisager la mort avec sérénité. Avec Mathilde de La Mole, Julien découvre toute l'ambiguïté de l'amour. Et ce n'est qu'au bout de nombreux plans qu'il parvient à la séduire. D'ailleurs, dès le début, il dit : Que cette grande fille me déplaît ! Et s'il la conquiert, ce n'est que par pure ambition personnelle : A la vérité, ce bonheur était plus d'orgueil que d'amour Et, à la fin, il désire que ce soit Mme de Rénal qui élève l'enfant qu'il a conçut avec Mathilde. [...]
[...] Je ne me fais point illusion, la mort m'attend : elle sera juste. J'ai pu attenter aux jours de la femme la plus digne de tous les respects, de tous les hommages. Mme de Rénal avait été pour moi comme une mère. Mon crime est atroce, et il fut prémédité. J'ai donc mérité la mort, messieurs les jurés. Mais quand je serais moins coupable, je vois des hommes qui, sans s'arrêter à ce que ma jeunesse peut mériter de pitié, voudront punir en moi et décourager à jamais cette classe de jeunes gens qui, nés dans une classe inférieure et en quelque sorte opprimés par la pauvreté, ont le bonheur de se procurer une bonne éducation et l'audace de se mêler à ce que l'orgueil des gens riches appelle la société. [...]
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