Ronsard nous fait le récit de l'amour érouvé pour Hélène, amour qui, ignoré de la belle, reste infécond, et, stérile, le fige dans son élan créatif, l'empêchant de rendre hommage à la beauté féminine. Ce sonnet, s'il est une proclamation de l'amour porté par Ronsard pour Hélène, se mue en un reproche à son ignorance, sa passivité et son dédain. Amour non réciproque coupant court à l'entreprise courtoise du poète, soumis au doute (...)
[...] L'écriture du sonnet est l'occasion de montrer l'amour qu'il éprouve ; c'est une sorte de défi qu'il se lance pour conquérir le cœur de sa belle., il souhaite lui montrer que la forme contraignante du sonnet n'est pas un obstacle à l'expression de celui ci. Cependant, s'il s'adresse à cette femme, c n'est pas uniquement comme nous l'avons vu pour lui témoigner un amour courtois : il lui fait également de grands reproches B. Un appel au déploiement des sentiments En effet, au fil du texte, Ronsard lui reproche directement sa passivité, son replis sur elle même voire son dédain. [...]
[...] Un amour visuel et platonique Ronsard nous fait ici le récit de l'amour platonique qu'il porte à sa belle : celui ci se définissant par le regard, il admire la femme aimée, lui dévoile son amour par le regard ; il s'agit là d'un amour spirituel. Ronsard contemple la beauté d'Hélène la transformant en fleur croissante en beauté sous l'effet inéluctable de son amour, metaphorisé par la puissance du soleil. De plus, une récurrence du vocabulaire du beau est remarquée à travers les termes belle beauté C'est donc la représentation qu'a Ronsard d'Hélène, décrite dans ce premier quatrain : Hélène, de sa beauté resplendissante ne cesse d'alimenter la source d'amour qu'a Ronsard pour elle. [...]
[...] Toi, comme paresseuse et pleine de sommeil, D'un seul petit regard tu ne m'estimas digne. Tu t'entretenais seule au visage abaissé, Pensive toute à toi, n'aimant rien que toi-même, Dédaignant un chacun d'un sourcil ramassé. Comme une qui ne veut qu'on la cherche ou qu'on l'aime. J'eus peur de ton silence et m'en ahai tout blërne, Craignant que mon salut n'eût ton oeil offensé. Introduction Ecrits en 1578, les Sonnets pour Hélène de Pierre de Ronsard chantent l'amour de leur auteur pour Hélène de Surgères rencontrée à la cour des Médicis. [...]
[...] L'égoïsme du refus d'Hélène, se révèle cependant réducteur et entravant pour le poète, privé de l'inspiration amoureuse, glacé par la peur d'offenser sa belle. La comparaison avec Diane se veut ainsi une, plainte à l'adresse d'Hélène, lamentation et reproche, visant à une prise de conscience de la menace du mal être amoureux sur son inspiration. [...]
[...] Vive réactivité et communication des sens avec la cousine Dans le deuxième quatrain, Ronsard continue le parallélisme commencé, en analysant simultanément les réactions des deux cousines. Diane, cousine d'Hélène, fleur sur laquelle le soleil amoureux du poète n'a daigner jeter que de faibles rayons n'en est pas moins très réactive. Les vers 5 et 6 qui lui sont dédiés témoignent en effet d'une grande réactivité comme le montre le complément circonstanciel de manière vite qui rend compte du cous d'œil jeté par celle ci sur Ronsard, semblable à un éclair. [...]
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