Pierre de Ronsard (1524-1585) est considéré comme le plus grand poète de la Renaissance française et le plus représentatif de la Pléiade, bien qu'on considère qu'il annonce aussi la sensibilité baroque. Son oeuvre, très diverse, ses relations avec la cour, ses considérations sur les événements de son époque en font une des figures incontournables du XVIème siècle. Les Amours appartiennent à la poésie lyrique amoureuse en faveur à cette époque, sous l'influence de l'Italie et de Pétrarque. Les Sonnets pour Hélène, publiés en 1578, sont adressés à une jeune suivante de la reine dont l'auteur est amoureux (...)
[...] Les chiasmes insistent notamment sur cette différence. Ainsi les vers 9 et 10 avec déesse et très haut lieu / ciel et Dieu ou encore le vers final : hommes et terre / Jupiter et cieux La généralisation par l'utilisation du pluriel, les hommes donne au propos la tonalité d'une maxime. Alors que la première partie mettait en exergue les éléments corporels et donc la sensualité, pouls haleine front estomac seul le cœur apparaît dans les tercets, mais il est dévotieux Il ne s'agit plus que d'un amour platonique, que de la piété d'un fidèle. [...]
[...] Les allusions mythologiques sont donc nombreuses et évidentes, comme souvent dans la littérature de la Renaissance. Ronsard explique la raison de sa peine en cherchant la compassion de celle qu'il convoite, dès le premier vers, avec l'emploi du conditionnel serais marri et d'une subordonnée hypothétique. Les vers 7 et très réguliers : Pour ouïr/ un nenni,// un refus,/ une voix,/ De dédain,/ de froideur// et d'orgueil/ toute pleine./ sont des tétramètres et présentent une énumération qui traduit son dépit : la belle est insensible à ses efforts, alors qu'il les met particulièrement en valeur en utilisant une antanaclase dans les deux premiers vers avec comptais qui signifie tenais compte et compter pour traduire énumérer ainsi qu'une paronomase : compter et recompter De plus, le vers 2 est un tétramètre, ce qui donne à son obstination un caractère dérisoire, et pathétique : tant de fois II - l'éloge et le blâme ou l'amour contrarié : Le sonnet est construit sur une double thématique, assez caractéristique de la poésie de cette époque. [...]
[...] Le lyrisme de Ronsard s'exprime avec une grande simplicité, mais l'auteur sait aussi s'interroger sur des considérations plus générales, et la condition de l'homme en particulier, notamment ici dans la chute du poème. [...]
[...] Pierre de Ronsard (1524-1585) Sonnets pour Hélène (1578), Second livre, sonnet LXV. Hélène de Surgères était une suivante de la Reine, et après la mort de son fiancé, Ronsard, poète officiel de la cour de François Ier, composa pour elle ce recueil. Mais Hélène, beaucoup plus jeune que lui, semble insensible à ses avances Je ne serais marri(1) si tu comptais ma peine, De compter tes degrés(2) recomptés tant de fois ; Tu loges au sommet du Palais de nos Rois(3) : Olympe n'avait pas la cime si hautaine Je perds à chaque marche et le pouls et l'haleine, J'ai la sueur au front, j'ai l'estomac pantois(4), Pour ouïr un nenni(5), un refus, une voix, De dédain, de froideur et d'orgueil toute pleine. [...]
[...] Son œuvre, très diverse, ses relations avec la cour, ses considérations sur les événements de son époque en font une des figures incontournables du XVIème siècle. Les Amours appartiennent à la poésie lyrique amoureuse en faveur à cette époque, sous l'influence de l'Italie et de Pétrarque. Les Sonnets pour Hélène, publiés en 1578, sont adressés à une jeune suivante de la reine dont l'auteur est amoureux. Dans cette pièce LXV, l'auteur exprime sa déception face à l'indifférence de cette jeune femme, et la présente comme un être supérieur, intouchable. [...]
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