Commentaire littéraire détaillé du poème de Ronsard, "Je n'ai plus que les os...". Sonnet pour Hélène dans lequel Ronsard dresse des tableaux réalistes mais quelque peu exagérés de son corps et de sa vieillesse. Ce poème pose la problématique suivante : Est-ce qu'on peut faire du « beau » avec du « laid » ?
[...] Renforcé par l'adjectif plaisant Ronsard exprime son regret de quitter le monde. Au vers 13, Adieu s'adresse aux proches. D'ailleurs, il y a la répétition de Adieu et de chers sur deux hémistiches. Il y a une gradation au vers 13, compagnon puis amis de plus en plus affectif. Conclusion: Ronsard nous fait part de son expérience personnelle rapportée de façon crue à travers l'évocation lucide et réelle du corps vieillissant. Universalité de ce qu'il vit (et du thème):fatalité et tragédie humaine. [...]
[...] Adieu, chers compagnons! Adieu, mes chers amis! Je m'en vais le premier vous préparer la place Sans pulpe ou qui a perdu le pouls Esculape, dieu de la médecine Bouché comme avec de l'étoupe. Idée pour l'introduction: -sculpture grec: célébration de la beauté du corps, redécouverte d'un art profane, célébration de la création divine, idéalisation >>Sonnets pour Hélène. -Ici, Ronsard exploite, plus en connaissance de cause, ce sujet déjà utilisé dans sa jeunesse comme un sujet littéraire. Ce poème fut publier post-mortem. [...]
[...] L'impuissance des dieux: Évocation des dieux grecs, Apollon , dieu de la beauté, et son fils Esculape, dieu de la médecine aux vers 5 et Apollon et son fils, deux grands maîtres ensemble Le deuxième hémistiche marque l'insistance sur le rôle que chacun tienne. Opposition entre ensemble (en fin de vers et désassemble (en fin de vers les dieux même ensemble n'empêchent pas que le corps se désassemble, renforcé par Ne me sauraient guérir (v.6). Ronsard le reproche même aux dieux en disant m'a trompé (v.6). La séparation: Au vers Adieu s'adresse à la nature, au monde. Le mot soleil (v.7) s'oppose à l'obscurité vers laquelle son regard s'en va. [...]
[...] Dans les tercets, il visionne l'épisode de sa mort. Au vers 12, «essuyant mes yeux par la mort endormis nous annonce qu'il est presque mort. me voyant en ce point dépouillé au vers 9 se rapporte à la décomposition décrite dans les quatrains. Le vocabulaire du deuil lit (v.11), ma baisant la face (v.11) , en essuyant mes yeux par la mort endormis (v.12), Adieu (v.13) est renforcé par les pleurs des amis au vers 10 un œil triste et mouillé Les participes présents ont une sonorité sourde et marquent la durée. [...]
[...] Deux tercets où il s'imagine la scène où ses amis seront à son chevet pour l'accompagner vers la mort. C'est un sonnet où il dresse des tableaux réalistes mais quelque peu exagérés. Plan de commentaire détaillé: Deux tableaux réalistes pour évoquer le vieillissement et la mort: La dégradation du corps: Au vers il y a une énumération avec gradation de son nouvel aspect physique. Ce sont quatre participes passés formés avec le préfixe dé qui donne une idée de séparation (avec son corps?avec la Décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé La gradation se fait de l'extérieur vers l'intérieur: la chair, les nerfs , les muscles puis le cœur. [...]
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