Commentaire littéraire du poème de Ronsard, Hymne de l'automne. La problématique est la suivante : A travers ce discours de la Muse et le récit que Ronsard fait de son apprentissage, quel image du poète nous donne-t-il quant à sa vie et sa relation aux autres ?
[...] -Le poète n'est plus un amuseur comme le troubadour du Moyen-âge mais un entremetteur entre Dieu et les hommes. -C'est un marginal solitaire mais chargé d'une mission divine: il doit transmettre un message de vérité. -Cette image est reprise plus tard par les romantiques. C'est la vision orphique (immortalité de l'âme, concernant essentiellement ici le poète) qui constitue en partie la double culture de l'humanisme. [...]
[...] - «Disciple de Dorat» (v.77) du latin discipulus qui signifie élève peut-être un clin d'œil à son maître Dorat, humaniste et membre de la Pléiade, également maître de Lazare de Baïf et Etienne Jodelle (poètes membres de la Pléiade) qui n'écrivit que des vers latins et grecs. - maître (v.77). - «école (v.82). La définition de l'art poétique: feindre» (v.79) est pris au sens d'« imaginer et «cacher (v.79) = déguiser (v.80). fables (v.79) et fabuleux (v.81) sont pris au sens d'« imagination «proprement (v.79) est à prendre au sens d'«élégant Le travail du poète est donc de transformer la réalité, la rendre plus belle, la voir autrement. Conclusion: -Ce passage de l' Hymne de l'automne définit la conception et la mission du poète. [...]
[...] J'appris en son école à immortaliser Les hommes que je veux célébrer et priser, Leur donnant de mes biens, ainsi que je te donne Pour présent immortel l'Hymne de cet Automne. Histoire littéraire: -L'hymne est un genre poétique de l'antiquité: c'était une poésie de célébration à la gloire des dieux ou des héros. -Plus tard, l'hymne devient poème lyrique de la joie et de l'enthousiasme célébrant une personne ou une chose abstraite comme l'Hymne à la joie de la IXème symphonie de Beethoven, aujourd'hui hymne européen. [...]
[...] Le poète ainsi immortel peut lui aussi donner l'immortalité dans ses poèmes comme il le dit au vers 83 J'appris en son école à immortaliser Il définit, par ailleurs, son poème comme un présent immortel (v.86). La connaissance: Au vers 66 ,il y a une énumération: - sibylles prêtresses d'Apollon qui rendaient les oracles à Delphes (=les Pythies) en rentrant en transe pour correspondre avec lui, inventeur de la poésie lyrique, par les feuilles de chênes. - Devins et Augures devins romains qui lisaient l'avenir dans les entrailles des victimes ou le vol des oiseaux. - Prophètes représentants de la chrétienté. Il y a une union de la culture chrétienne et antique (ou paganisme). [...]
[...] Le poète est inspiré d'une double culture: on parle de syncrétisme. II- La vie du poète parmi les hommes: Le rejet: Le champ lexical de la folie se distingue aux vers 61 et 62 marqués d'effets rythmiques et sonores: - frénétique/Insensé, furieux, farouche, fantastique frénétique et fantastique sont des rimes riches; -il y a une allitération en f furieux la césure, comporte une diérèse pour des raisons de mètre et de rythme et le rythme. Maussade, mal plaisant car le peuple médit (v.63): il y a une allitération en m (imitatif du murmure?) Avec ces procédés, Ronsard veut insister sur le regard que porte le monde extérieur sur le poète: seras du vulgaire appelé (v.60). [...]
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