Ronsard est essentiellement connu comme « le poète des amours ». Pourtant dans « Derniers vers », il évoque les souffrances endurées au cours de son ultime maladie. Des références discrètes venues de sa culture humaniste s'y mêlent à sa foi de chrétien du XVIème siècle. Dans « Il faut laisser maisons ? », avant-dernier poème dicté le 26 décembre 1585, veille de sa mort, le « prince des poètes » se prépare à ...
[...] B2 : Abandon des biens, patiemment amassés au cours de sa vie et sources de beauté voire de richesse luxueuse (voir champ lexical des vers 1 et B3 : Sa résignation est en effet empreinte de mélancolie : une énumération et le mot et traduisent la difficulté et un soupir mélancolique : Il faut laisser et et et Conclusion partielle : Il ne faut pourtant pas conclure que Ronsard est désespéré : il est habité par un espoir bien réel. II : La foi en la vie éternelle. A : Sa lucidité de mourant lui fait voir la vie sous ses aspects les moins séduisants. [...]
[...] Pierre de Ronsard [Derniers Vers] Vaisseaux : Vases Obsèque : Chant funèbre Cygne : on prononçait cyne Les bords méandrins : Les bords du méandre, fleuve d'Asie Mineure célèbre par ses cygnes Insigne : Remarquable Signe : Astre Onc : Jamais çà-bas : Ici-bas Franc : Libre Introduction : Ronsard est essentiellement connu comme le poète des amours Pourtant dans derniers vers il évoque les souffrances endurées au cours de son ultime maladie. Des références discrètes venues de sa culture humaniste s'y mêlent à sa foi de chrétien du XVIème siècle. Dans Il faut laisser maisons avant-dernier poèmes dicté le 26 décembre 1585, veille de sa mort, le prince des poètes se prépare à quitter ce monde. [...]
[...] A : Ronsard a mené une vie pleinement réussie. A1 : Il a conquis la gloire poétique auprès des hommes :fierté du poète : mon nom (v.6) A2 : Son art lui a conféré l'immortalité : ascension évoquée par métonymie et métaphore au vers 7 A3 : Il a accompli son destin : l'image du fil dévidé suggère le rôle des parques (v.5). Il ne lui reste plus rien à conquérir ni a éprouver. Conclusion partielle : Ronsard ne devrait donc pas avoir de regrets ; pourtant le lecteur sent poindre le regret de devoir quitter la terre. [...]
[...] Conclusion partielle : Pour le chrétien, le monde terrestre est ambigu : source de plaisirs mais aussi de souffrances. Au moment de le quitter subsiste donc l'espoir d'une bonne mort. B : Inaltérable, l'âme survivra et s'envolera pour une nouvelle vie. B1 : Le chant du poète sonne déjà le départ vers l'au-delà :Chant du signe avant sa mort = le plus beau, ici Ronsard annonce que l'âme va être délivrée de sa prison, c'est une vision platonicienne(v.3- 4). B2 : La mort est bien l'ultime libération : Position de franc (libre en tête du dernier vers. [...]
[...] S'il se résigne lucidement au trépas, c'est sans doute en raison de son état physique ; mais devant la mort, il semble vraiment habité par l'Espérance chrétienne. Le poème I faut laisser maisons est donc l'adieu sobre et mélancolique d'un humaniste renaissant, c'est-à-dire d'un artiste épicurien, pétri de culture antique et profondément chrétien. Ce sonnet, dans lequel s'identifient réalité vécue et poésie (et c'est ce qui le rend émouvant) et vraiment le chant du cygne du Prince des poètes ! [...]
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