I) Vie et mort de la rose
Le comparatif « comme » ouvre le sonnet mais la comparaison ne trouvera sa justification qu'au vers 9 avec le connecteur « ainsi ». Le cadre spatio-temporel est indiqué, nous apprenons que la scène se passe dans un jardin « branche », au printemps « mai ».Des généralités sont énoncées par le biais des articles définis, « la branche », « la rose », et du pronom indéfini « on ». La comparaison avec la femme transparait à travers la personnification de la rose, « jeunesse », elle est ensuite renforcée par le parallélisme des deux hémistiches, « En sa belle jeunesse, en sa première fleur ». La phrase est ensuite reprise par l'enjambement, « Comme on voit... la rose... rendre le ciel jaloux ». La connotation du sonnet devient pétrarquiste dès le troisième vers, nous avons en effet, le thème de la jalousie du ciel, la beauté de la rose est à son paroxysme, même comparativement à la nature qui ne l'égale en rien, elle est si belle qu'elle attire les pleurs de l'Aube. La personnification se poursuit, la jalousie s'exprime à l'égard (...)
[...] Le dernier vers nous laisse entrevoir la possibilité pour la femme de se métamorphoser en fleur, Afin que vif et mort ton corps ne soit que roses L'idée d'une floraison éternelle atténue les images liées à la mort elle-même. D'une certaine manière, le poète se substitue à Dieu, assurant l'éternité à sa belle. La poésie serait capable de sauver de la mort en immortalisant l'être cher. Le poète apporte l'éternité, il triomphe de la mort en célébrant la beauté. Conclusion Malgré quelques références à la poésie pétrarquiste, en particuliers aux allusions à l'antiquité, Ronsard privilégie l'évocation lyrique de la mort de la femme aimée. [...]
[...] I Vie et mort de la rose Le comparatif comme ouvre le sonnet mais la comparaison ne trouvera sa justification qu'au vers 9 avec le connecteur ainsi Le cadre spatio- temporel est indiqué, nous apprenons que la scène se passe dans un jardin branche au printemps mai ».Des généralités sont énoncées par le biais des articles définis, la branche la rose et du pronom indéfini on La comparaison avec la femme transparait à travers la personnification de la rose, jeunesse elle est ensuite renforcée par le parallélisme des deux hémistiches, En sa belle jeunesse, en sa première fleur La phrase est ensuite reprise par l'enjambement, Comme on voit la rose rendre le ciel jaloux La connotation du sonnet devient pétrarquiste dès le troisième vers, nous avons en effet, le thème de la jalousie du ciel, la beauté de la rose est à son paroxysme, même comparativement à la nature qui ne l'égale en rien, elle est si belle qu'elle attire les pleurs de l'Aube. La personnification se poursuit, la jalousie s'exprime à l'égard d'un être humain. L'aube elle-même est ensuite personnifiée. Ses larmes symbolisées par la rosée suggèrent en fait les pleurs d'un homme rejeté. La comparaison rose, femme est mise en avant par un jeu d'échos et de répétitions. [...]
[...] Les allitérations en t et d battue de ardeur et déclose renforcent cette ascension progressive vers la mort. II- Vie et mort de la jeune femme La comparaison se poursuit avec un deuxième élément introduit par ainsi au vers qui annonce le comparé au premier tercet. Huit vers ont été consacrés à la comparaison dans les deux quatrains, trois seulement évoqueront la vie et la mort de l'être aimé. Nous pouvons mettre une autre différence en valeur par opposition aux quatrains, le tutoiement qui donne un caractère beaucoup plus intime au poème après les généralités des quatrains. [...]
[...] La femme aimée fait écho aux qualités de la rose avec la personnification Grâce qui reflète l'amour que la femme peut susciter. L'exclusivité de la rose sur le monde naturel environnant est mise en évidence au vers 6 avec les parfums, embaumant et odeur la rose domine le paysage tout entier. L'opposition des six premiers vers avec les vers 7 et 8 est introduite par la conjonction de coordination mais qui est annonciatrice d'un changement brutal et irréversible. Ces vers décrivent la mort de la rose. [...]
[...] Lecture analytique Introduction Nous allons étudier une poésie de Ronsard intitulée Comme on voit sur la branche tirée de Sur la mort de Marie, en date de 1578. Nous savons que le poète a aimé une jeune paysanne de Bourgueil, Marie Dupin, morte jeune. Des années plus tard, le roi Henri III lui a demandé des poèmes sur la mort de sa propre maîtresse, Marie de Clèves. Nous sommes en mesure d'imaginer qu'il s'agit des deux Marie La thématique essentielle est donc celle de la mort d'un être aimé évoquée ici sur le mode lyrique, nous nous éloignons du modèle du sonnet pétrarquiste. [...]
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