Commentaire composé sur le poème de Pierre de Ronsard « Comme on voit sur la branche », extrait de l'oeuvre Sur la mort de Marie, V (1578).
[...] Auteur Pierre de Ronsard Poème étudié « Comme on voit sur la branche » p Dates Œuvre 1524 - 1585 Sur la mort de Marie, V (1578) Plan I La métamorphose de Marie 1. de la rose à la femme 2. de la femme à la rose 3. Marie, divinité parmi les divinités du jardin II La mort atténuée et dépassée 1. Le refus du macabre 2. L'atténuation de la tristesse 3. La mort transcendée dans l'éternité poétique Développement Introduction Ce poème est un hommage rendu à une femme aimée une vingtaine d'années plus tôt, Marie, jeune paysanne dont il vient d'apprendre la mort précoce. [...]
[...] je désespère. Francesco Petrarca Francesco Petrarca Comme on voit sur la branche au mois de Mai la rose En sa belle jeunesse, en sa première fleur Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand l'Aube de ses pleurs au point du jour l'arrose : La grâce dans sa feuille, et l'amour se repose, Embaumant les jardins et les arbres d'odeur : Mais battue ou de pluie, ou d'excessive ardeur, Languissante elle meurt feuille à feuille déclose : Ainsi en ta première et jeune nouveauté, Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté, La Parque t'a tuée, et cendre tu reposes. [...]
[...] La rose est déjà une femme vivant et mourant au sein d'un monde humanisé. Mais le référent ne disparaît pas derrière le référé : il donne à Marie tout la force suggestive de la beauté plastique de la rose, dans une évocation qui semble même , dans la deuxième strophe, rompre avec la structure comparative, pour s'attarder sur la description de la fleur, « embaumant les jardins et les arbres d'odeur ». la redondance vague produite par le mot odeur semble saturer l'air du parfum entêtant de la fleur I La comparaison avec la rose contribue non seulement à exalter la beauté de la femme, mais également à immortaliser le sort de Marie, en l'identifiant à celui, éternel, de la fleur. [...]
[...] La mort d'une femme est transposée en beauté. Ainsi, le déclin de la rose est représenté de manière très esthétique dans les vers 7 et 8 : languissante et feuille à feuille suggère une mort douce, lente ; l'assonance en eu de part et d'autre de la césure crée une harmonie. Quant à la mort de la femme, elle n'est évoquée clairement que dans un hémistiche : « la Parque t'as tuée » (mythe antique, Parques = déesses infernales qui filaient, dévidaient et coupaient le fil de la vie des hommes). [...]
[...] Comment Ronsard transpose-t-il la mort en beauté ? I Comparaison rose/femme, dans une structure familière au sonnet de la Pléiade, qui fait coïncider les rythmes syntaxique, prosodique et rhétorique. Dans les deux quatrains, Ronsard décrit le destin beau et triste de la rose à travers un processus continu de personnification qui anticipe d'emblée l'élucidation de la comparaison : comme un être humain, elle manifeste une belle jeunesse (v. suscite la jalousie d'un ciel lui-même humanisé (on reconnaît aux v. 3-4 le thème Renaissance de la belle matineuse qui fait rougir l'Aurore de la honte d'être moins belle), est battue (v. [...]
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