Pierre de Ronsard (1524-1585) est le plus grand poète de la Renaissance et le chef de file de la Pléiade. Ses Sonnets pour Hélène, publiés en 1578, sont des sonnets lyrique et amoureux dans lesquels le poète tente de susciter l'intérêt d'Hélène de Surgères, une jeune suivante de la reine qui vient de perdre son fiancé, mais celle-ci n'est point sensible à ses avances (...)
[...] C'est effectivement son mépris et son indifférence qui sont dénoncés à travers l'expression fier dédain et la conjonction et met bien en valeur l'opposition entre les deux mots de la fin des hémistiches : amour et dédain Les deux derniers vers présentent un rythme fort différent, et reviennent à la réalité présente pour faire aboutir l'argumentation de l'auteur. En effet, c'est par des injonctions qu'il clôt son poème, avec l'utilisation de nombreux verbes à l'impératif. L'opposition entre demain (à la rime), et aujourd'hui (à la césure du vers suivant) insiste particulièrement sur la fuite du temps, et il est significatif de trouver le mot vie à la fin du poème. [...]
[...] Il lui fait comprendre que sa beauté ne sera éternelle, que grâce à lui et à sa poésie. Ainsi le vers quatre au discours direct rapporte les propos d'une Hélène âgée et heureuse d'avoir été célébr[ée] par le poète, ce que confirme l'exclamation. Le second quatrain confirme cet éloge ainsi que la grande notoriété de l'auteur. Le poète fait intervenir un autre personnage, (au même moment comme le confirment le futur, aurez et à nouveau l'utilisation d'une indication temporelle au début de la strophe, Lors une servante de son amante, qui paraît ravie d'entendre les vers chantés par sa maîtresse. [...]
[...] Conclusion : Ne sachant comment convaincre la jeune Hélènes de s'intéresser à lui, le poète propose ici un sonnet original qui fait son propre éloge et qui reprend un des principes de la philosophie antique. Il espère ainsi susciter sa réflexion et donne au lecteur une haute idée de son art, en s'appuyant sur une inspiration antique, caractéristique de cette époque. Ce poème lyrique est donc à la fois une plainte et un éloge, qui l'assimile à une élégie. Mais comme tout le recueil, ce poème prend aussi une dimension plus large et plus universelle, en soulignant le caractère éphémère de la vie, et la solitude de la vieillesse. [...]
[...] Pierre de Ronsard (1524-1585), Les Amours, Sonnets pour Hélène(1578).Sonnet XLIII. (orthographe modernisée) XLIII 1 Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, Assise auprès du feu, dévidant et filant, Direz chantant mes vers, en vous émerveillant : Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle. 5 Lors vous n'aurez servante oyant(1) toute nouvelle, Déjà sous le labeur à demi sommeillant, Qui au bruit de mon nom ne s'aille réveillant, Bénissant votre nom de louange immortelle. Je serai sous la terre et fantôme sans os Par les ombres myrteux(2) je prendrai mon repos ; Vous serez au foyer une vieille accroupie, Regrettant mon amour et votre fier dédain. [...]
[...] Commentaire : Introduction : Pierre de Ronsard (1524-1585) est le plus grand poète de la Renaissance et le chef de file de la Pléiade. Ses Sonnets pour Hélène, publiés en 1578, sont des sonnets lyrique et amoureux dans lesquels le poète tente de susciter l'intérêt d'Hélène de Surgères, une jeune suivante de la reine qui vient de perdre son fiancé, mais celle-ci n'est point sensible à ses avances. Dans ce sonnet régulier en alexandrins, le poète l'invite à profiter de la vie en lui montrant qu'elle est courte, l'invitant par la même occasion à cesser de montrer de l'indifférence à son égard. [...]
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