Selon Aristote, une tragédie représente une action noble menée jusqu'à son terme par des héros extrêmes. Ceux-ci, en conflit avec des forces supérieures, suscitent terreur et pitié chez le spectateur, ce qui provoque une épuration des sentiments, que l'on nomme catharsis. Face à la très shakespearienne pièce Roméo et Juliette, peut-on dire que nous assistons ou lisons une tragédie ? Nous verrons donc en quoi l'action, les héros et la notion de catharsis répondent à la définition d'Aristote, qu'a pu connaître Shakespeare, et font de Roméo et Juliette (1595), une tragédie (...)
[...] C'est la raison qui a fait d'elle un grand modèle littéraire qui a su traverser les siècles toujours avec le même succès. [...]
[...] Celui-là commence un malheur que d'autres devront finir ceci est donc connu des personnages éponymes, qui s'y soumettent, ou plutôt se jettent dedans sans réserve. S'ils n'ont pas pu lutter face à cette force trop grande qu'on a pas pu détourner ils restent grâce à cette course contre la mort, ou plutôt vers la mort, des héros extrêmes, également par la puissance de leur passion. Cette passion, justement, rentre en conflit avec une autre : la haine des deux familles ; et celle-ci l'emporte finalement sur les amants car elle trouve à ses côtés les lois de la Cité, de la famille, de la religion et des codes sociaux, qui s'y opposent eux aussi. [...]
[...] Et à travers les épreuves traversées et la mort apparaissent des personnages grandis (le puissant contraste entre ‘l'ombre' d'un Roméo pleurnicheur initial et la résolution ferme du Roméo final est remarquable). III L'effet de Catharsis Les personnages sortent donc épurés après avoir connu la violence de leurs passions et celle des autres. La fulgurance de l'action qui ne dure que quatre jours et la jeunesse des amants ajoutés à cela provoque chez le spectateur à la fois la terreur et la pitié. [...]
[...] Il s'agit en effet non pas de surprendre ce public mais d'attirer son attention sur d'autres facettes de la pièce, que nous aborderons en troisième partie. En premier lieu, le texte lui-même fait référence à une kyrielle de mythes ou de représentations de l'amour tragique, parfois en les citant dans les dialogues mêmes : Héro et Léandre, Pyrame et Thisbé, Antoine et Cléopâtre, Tristan et Iseult . la pièce entière est imprégnée de ces histoires d'amour tragiques, ce qui accentue cet aspect dans l'action. [...]
[...] En quoi peut-on dire que Roméo et Juliette est une tragédie ? (Question à 12 points) Selon Aristote, une tragédie représente une action noble menée jusqu'à son terme par des héros extrêmes. Ceux-ci, en conflit avec des forces supérieures, suscitent terreur et pitié chez le spectateur, ce qui provoque une épuration des sentiments, que l'on nomme catharsis. Face à la très shakespearienne pièce Roméo et Juliette, peut-on dire que nous assistons ou lisons une tragédie ? Nous verrons donc en quoi l'action, les héros et la notion de catharsis répondent à la définition d'Aristote, qu'a pu connaître Shakespeare, et font de Roméo et Juliette (1595), une tragédie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture