L'univers est stable et ordonné. Contre les dangers du chaos, le monde terrestre est régi par un ordre social et politique hiérarchisé qui se veut le reflet de l'ordre universel. En conséquence, toute atteinte à l'harmonie universelle, et inversement, tout dérèglement de la nature est l'annonce, pour la société, de bouleversements à venir.
L'homme est au coeur de l'univers. Le corps de l'homme est constitué de quatre humeurs. Lorsque ces quatre humeurs sont en juste proportions dans le corps, l'homme possède un tempérament équilibré, mais si l'une d'elle prédomine, elle en détermine le caractère (...)
[...] L'homme n'est plus au centre de la Création. Ce vent de découverte s'accompagne de la critique par les Humanistes des pratiques religieuses héritées du Moyen Age. Ils prônent une réforme en profondeur et prétendent redonner à la Bible et aux Evangiles une place centrale. C'est le roi Henry VIII qui est à l'origine de la Réforme en Angleterre : le monarque a ainsi prétendu se soustraire à l'autorité du pape, qui refusait son divorce avec Catherine d'Aragon. C'est le point de départ d'une grande instabilité religieuse : si Henry VIII retourne peut à peu à la doctrine catholique, son fils Edouard VI, opte pour le protestantisme, tandis que sa fille, Marie Tudor, fille de Catherine d'Aragon et épouse de Philippe II d'Espagne, ré instaure avec force le catholicisme. [...]
[...] En conséquence, toute atteinte à l'harmonie universelle, et inversement, tout dérèglement de la nature est l'annonce, pour la société, de bouleversements à venir. L'homme est au cœur de l'univers. Le corps de l'homme est constitué de quatre humeurs. Lorsque ces quatre humeurs sont en juste proportions dans le corps, l'homme possède un tempérament équilibré, mais si l'une d'elle prédomine, elle en détermine le caractère. Shakespeare exploite cette vision de l'homme pour rendre compte dans son théâtre, des dérèglements humains, source de désordres plus grands. [...]
[...] Son œuvre n'en a que plus de relief. Marquée par la diversité (poétique, esthétique, thématique) celle ci témoigne magnifiquement des bouleversements et du renouveau qui ont eu lieu à l'époque élisabéthaine, et dont Shakespeare reste le plus célèbre représentant. Shakespeare était dramaturge mais aussi poète. Son œuvre est à l'image de son époque : nouvelle et variée dans sa forme, elle met en scène les passions, les failles, les limites et la part obscure de l'homme, sources d'instabilité. Roméo et Juliette est une tragédie qui prend sa source dans un conte italien écrit par Masuccio Salernitano. [...]
[...] Mélancolie et dynamisme : L'ère Elisabéthaine est l'époque à la fin des certitudes. Il s'agit d'une période faite de mutations, d'interrogations et de doutes. Les contemporains de Shakespeare, en prenant conscience de la vanité et de la relativité des choses, se trouvent plongés dans une profonde mélancolie. Parallèlement, cette période de crise, s'avère extrêmement stimulante. L'aiguillon du scepticisme, la méfiance à l'égard des apparences trompeuses, proposent une vision du monde riche et complexe. L'Angleterre, en abandonnant ses certitudes gagne en dynamisme. [...]
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