Synthèse de cours de Littérature sur le mouvement romantique et le drame romantique. Le document est illustré par des citations et des références et propose un renvoi à d'autres lectures.
[...] Le romantisme Le romantisme est un mouvement littéraire (XIXème siècle) centré autour de quatre thématiques majeures : l'expérience de la solitude (comme en témoignent Les poèmes antiques et modernes d'Alfred de Vigny), la communication avec la nature, la souffrance du peuple et la quête de mysticisme. Madame de Staël, dans De l'Allemagne résume d'ailleurs ces diverses notions : l'héroïsme de la morale, l'enthousiasme de l'éloquence, l'ambition dans la gloire, donnent des jouissances surnaturelles, qui ne sont nécessaires qu'aux âmes à la fois exaltées et mélancoliques, fatiguées de tout ce qui se mesure, de tout ce qui est passager. [...]
[...] Il est issus du drame bourgeois, datant du XVIIème siècle et théorisé par Diderot. Dans le but de coller le plus au réel le théâtre de Diderot mêlait pleurs et rires dans un contexte social populaire. De plus, son théâtre incluait l'idée de musique, idée qu'on retrouve dans l'étymon du terme mélodrame qui vient de melos musique et de drame qui veut dire action L'union des contraires : Le drame romantique (ou mélodrame) propose alors des scènes pathétiques où se croisent histoires d'amours, personnages surnaturels, suspens, scènes cadavériques. [...]
[...] C'est ce que Lamartine notait, en 1820, dans Les Méditations : Borné dans sa nature, infini dans ses vœux / L'homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux Par opposition à cet engouement, on observe que dans L'anti-romantisme, St Chamans qualifie les romantiques de fous et de ridicules les disant habités par le laid II. Le drame/mélodrame romantique Un genre hybride et moderne : Le drame est, pour un auteur comme Hugo avec sa pièce Hernani, un moyen de manier un genre que l'on peut qualifier d'hybride, à mi chemin entre les pleurs et le rire, composé de personnages hétérogènes et réalistes. Le drame apparaît alors comme le reflet du sentiment (pathos) mais aussi de la condition sociale de l'homme. Il joue donc sur deux registres : le lyrique et le réaliste. [...]
[...] De fait, le malheur ne suffit pas à définir le tragique. Il faut que le tragique semble commander par la fatalité, c'est-à-dire par une force divine et surhumaine contre laquelle le héros peut se battre mais en souvent en vain. Le drame, lui, impose un combat réel, dont on ne connaît pas l'issue, même si elle apparaît, forcément, dramatique. III. Paratexte à consulter - La Préface d'Hernani par Yves Gohin dans l'édition Folio théâtre de la pièce d'Hugo - De la littérature et De l'Allemagne de Madame de Staël : Le nom de romantique a été introduit nouvellement en Allemagne pour désigner la poésie dont le chant des troubadours a été l'origine, celle qui est née de la chevalerie et du christianisme. [...]
[...] Comme il l'écrit toujours dans la Préface de Cromwell : Le but multiple de l'art est d'ouvrir au spectateur un double horizon, d'illuminer à la fois l'intérieur et l'extérieur des hommes, l'extérieur par leurs discours et leurs actions, l'intérieur par les apartés et les monologues, de croiser en un mot, dans le même tableau, le drame de la vie et le drame de la conscience Cette dualité se retrouve dans le drame romantique à travers de vastes thèmes tels la vie et la mort, la jeunesse et la vieillesse, l'ombre et la lumière Dualité au service de l'action, de la passion et du caractères qui sont, selon la Préface de Ruy Blas rédigée par Hugo, ce que le public recherche en allant au théâtre. Dramatique mais pas tragique : Il ne faut pas confondre le dramatique et le tragique. [...]
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