romantisme, antirationalisme, rationalisme universaliste, roman, romans sentimentaux traditionnels
L'étymologie du mot « romantisme » renvoie au « roman », ces récits épiques ou
chansons de geste des peuples romans, écrits en langue romane, qui développent
une culture d'inspiration chrétienne, nationale, qui cultivent le merveilleux et le
mystère, qui manifestent une prédilection pour l'absolu, et qui se distinguent par là
de la culture classique et antique qui recherche l'universel, la raison et la clarté.
[...] L'Empire germanique disparaît en 1806, les armées napoléoniennes envahissent la Prusse, c'est ce qui amène Fichte à prononcer plusieurs Discours à la nation allemande, en 1807 et 1808, dont le but est de soulever l'opinion du peuple allemand contre la France. Comme Herder, il défend une conception objective de la nation déterminée par son histoire, sa culture, et surtout par sa langue, c'est cette dernière qui constitue le Volksgeist ; une nation est irréductible à aucune autre parce qu'elle est construite sur un système de valeurs et d'idées forgé par l'histoire d'un peuple qui parle la même langue. [...]
[...] Elle se marie avec Albert. Econduit, incapable de vivre dans un monde artificiel comme le montre l'échec de son travail dans une ambassade, Werther se suicide avec l'un des deux pistolets empruntés à Albert. Werther incarne la révolte, l'assaut contre la raison, la loi, la mesure, le juste milieu : «Rougissez, vous les tièdes ; rougissez, vous les sages Les jeunes Allemands, mais aussi de nombreux jeunes Européens de la fin du XVIIIe siècle se reconnaissent en Werther et s'identifient à lui. [...]
[...] Ces origines définissent le romantisme en opposition aux rationalismes du classicisme et des Lumières. Quelle est - la nature profonde de cette opposition ? Quelles en sont les origines et la portée ? Le romantisme : un antirationalisme Le refus d'un rationalisme réducteur Les romantiques ne nient pas que l'homme soit doté de raison, mais ils font de cette dernière une faculté humaine secondaire ; l'essentiel pour l'homme est de l'ordre de l'affectivité, de l'imagination, du rêve, de la mémoire profonde ; la raison n'intervient que dans un temps second pour donner une certaine forme à ce monde intérieur en vue de rendre possible la communication entre les êtres. [...]
[...] Elle condamne ensuite le principe selon lequel on puisse écrire une constitution ou déclarer des droits ; tous deux en effet se forment tout au long de l'histoire d'un peuple, ils n'ont par conséquent pas à être édictés. L'idée même de droits de l'homme, enfin, est inepte, parce qu'il n'existe pas de nature humaine universelle, mais il existe des peuples et des nations différentes ; par conséquent, il n'y a pas une liberté à défendre, mais des libertés, chaque peuple ayant forgé dans son histoire sa propre conception de la liberté. Le principe de la nation et du peuple enracinés dans le passé, qui anime toute la pensée contre-révolutionnaire, en fait un mouvement parallèle au romantisme nationaliste. [...]
[...] Ce jeune homme est en proie au vague des passions deux termes qui sont aux antipodes de la raison. En confessant sa vie, il rédige une phrase dont la formulation est très éloquente : Mon cœur ne fournit plus d'aliment à ma pensée ; la syntaxe fait du cœur le sujet, l'agent, c'est le cœur qui exerce le procès, et la pensée la raison, est réduite au rôle d'objet ; un classique inverserait bien sûr le rapport. Le romantique considère donc l'affectivité comme le moteur de la vie intellectuelle. [...]
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