Ce document décrit l'histoire du genre romanesque au dix-huitième siècle, son expansion, sa popularisation, son essor. Comment a-t-il évolué ? Comment a-t-il été vu pendant le dix-huitième siècle ? Quels sont les différents types de romans de ce siècle ?
[...] Libertin veut dire affranchi. C'est l'étiquette qu'à collé l'Eglise sur ceux qui ne pensent pas comme elle. Au XVII°, le libertinage de pensée est passible de prison. Au XVIII°, le libertinage atteint les mœurs. Celui de la pensée est repris par les philosophes. Les romans libertins, sont des romans qui peignent des libertins, mais l'auteur ne l'est pas forcement. Genre qui peint des sociétés, des univers libertins qui est un monde aristocratique qui se dit lui-même de bonne compagnie. Ces romans se passent dans des lieux (salons, maisons) dominés par des petits maîtres (ou maîtresses) qui se montrent et dont le but est d'avoir des relations sexuelles nombreuses et de toutes sortes. [...]
[...] Le roman mémoires. Double registre : écrit à la première personne, un narrateur (-trice) raconte une part de son existence (somme toute misérable et création d'un espace de distanciation entre héros et narrateur. Le narrateur commente les actions qu'il a fait étant jeune. (La religieuse de Diderot où Suzanne juge ses actions ou prend du recul par rapport à son passé). L'abbé Prévost, Aventures et mémoires d'un homme de qualité : roman mémoire à grande échelle. Marivaux, ses romans décrivent une phase de l'existence de quelqu'un. [...]
[...] Diderot : Les bijoux indiscrets. Duclos : Les confessions du Comte de XXX. Genre problématique : conte, mémoires, épistolaire. Le roman libertin gazé parle des situation érotique par suggestions, connotations, allusions. Il joue dans l'implicite, l'indirect. La moitié du roman est créé par l'imagination du lecteur. Dans le roman obscène, par contre, le langage est sans équivoques. Forte composante de la philosophie matérialiste : il y a toujours quelqu'un à éduquer. Le Portier des Chartreux, Thirise philosophe. Enfin le roman de Sad : libertins qui jouissent en torturant leurs victimes. [...]
[...] Auparavant, au XVII°, Huet avait ‘théorisé' le roman. C'est l'ère de la nouvelle historique et galante. Au XVIII° les tendances se confirment. Apparition du conte merveilleux, bribes de romans épistolaires. Romans à la première personne. Les genres qui se développent sont les romans mémoires et les romans épistolaires. Le contexte est favorable au développement du genre romanesque : développement d'un public de lecteur plus large (femme apprennent à lire, + alphabétisation des enfants). Il se produit donc un développement de la production littéraire féminine : Mme de Graffigny, Mme Riccoboni, Mme de Charnière, Mme de Tencin Mme de Staël et aussi un développement des narrateurs féminins : Marivaux dans Marianne. [...]
[...] Le roman épistolaire. Deux formes : monodique où l'on a accès qu'aux lettres d'une seule personne. Polyphonique où l'on a accès aux lettres de plusieurs personnes comme dans les liaisons dangereuses ou la nouvelle Héloïse de Rousseau (1761) ou encore la traduction de l'abbé Prévost, La Clarisse de Richardson (1751). Intérêts : Sentiment d'authenticité pour le lecteur. Pluralité des points de vues (pour les polyphoniques). Permet au romancier de travailler l'harmonie de sa composition, car elle doit paraître invisible aux yeux du lecteur. [...]
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