Le roman est, par définition, un récit fictif écrit en prose. Il raconte une histoire qui s'étend sur une certaine durée et qui est inventée mais qui cependant possède un certain rapport avec la réalité, contrairement au mythe ou au conte. En effet, l'auteur peut plonger le lecteur dans le fantastique, ou à l'inverse, le confronter à la représentation du réel, c'est-à-dire à une « version » de ce monde. Pour mettre ses héros en situation, il a besoin d'un cadre plus ou moins précis. Un problème se pose : dans quelle mesure cette représentation peut-elle et doit-elle être fidèle à la réalité ? (...)
[...] A-t-il d'autres intérêts ? Afin de répondre à ces question, nous tâcherons tout d'abord de montrer que de nombreux auteurs se sont efforcés de représenter la réalité telle qu'elle est, puis que malgré tout, le roman reste un genre fictif, et enfin que le monde peint dans un roman est la vision de son auteur ; et nous examinerons ce qu'en fait le lecteur. De nombreux auteurs se sont efforcés de représenter la réalité telle qu'elle est : L'un des enjeux du roman est de représenter le monde réel. [...]
[...] Quelle connaissance de celui-ci nous permet-il d'acquérir en tant que lecteur ? Introduction : Le roman est, par définition, un récit fictif écrit en prose. Il raconte une histoire qui s'étend sur une certaine durée et qui est inventée mais qui cependant possède un certain rapport avec la réalité, contrairement au mythe ou au conte. En effet, l'auteur peut plonger le lecteur dans le fantastique, ou à l'inverse, le confronter à la représentation du réel, c'est-à-dire à une version de ce monde. [...]
[...] D'autre part, l'auteur lui-même peut hésiter entre le naturel ou le fantastique ; dans le Horla de Maupassant par exemple, les faits étranges que subit le héros ne sont peut-être que des hallucinations. Le lecteur est-il finalement plus sensible à la représentation du monde sans lequel évoluent les personnages de roman ou à celles que l'auteur nous donne, à travers son œuvre ? Le monde peint dans un roman est la vision de son auteur : Le monde, peint dans un roman, est la vision du monde de son auteur. En effet, chaque romancier voit le monde à sa manière. [...]
[...] Malgré tout, le roman reste un genre fictif : Comme l'a dit Maupassant, les réalistes de talent devraient s'appeler plutôt des illusionnistes En effet, il semble impossible que le roman représente totalement la réalité. Il existe, par ailleurs, des manières détournées pour la représenter. Premièrement, il paraît logique que l'on ne puisse réduire le monde à quelques pages. Aussi, comme l'a également affirmé Maupassant, un bon écrivain ne peut s'encombrer de détails inutiles. Il doit faire un choix, toujours en restant dans le sujet de son roman, mais sans pour autant écarter toute possibilité d'ajouter des détails réalistes s'ils aident à la compréhension de l'histoire. [...]
[...] La vision du monde reçue par le lecteur n'est pas forcément la même que celle de l'auteur. En effet, pour reprendre l'exemple de Bel-Ami, l'intention principale de l'écrivain est de dénoncer les travers du monde journalistiques. Mais le lecteur n'est peut-être pas très sensible à cela et préfère l'intrigue. De plus, il peut trouver dans le roman une échappatoire, s'identifier à un personnage, projeter ses propres problèmes et vivre ses fantasmes. Conclusion : En conclusion, on peut dire que le roman offre, dès le départ, une réalité déformée, dans la mesure où elle passe par un choix de l'auteur. [...]
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