Dès son apparition au moyen-âge, le mot roman désigne un récit qui, s'il semble prendre le monde réel pour modèle, n'en reste pas moins fictif. C'est alors toute l'ambiguïté du genre romanesque qui se révèle genre de la représentation de la réalité par excellence mais aussi contradictoirement le genre qui incarne l'idée même de fiction.
La difficulté pour le romancier est de donner vie à ses personnages, de faire croire à leur existence, de donner aux lecteurs une illusion de réalité.
[...] On peut ainsi considérer que tout roman derrière la fiction du récit porte un discours sur le monde réel, dans lequel il a été conçu et écrit. Bibliographie indicative : - Le personnage Lapointe, Claude (1938- . ; illustrateur) / Gallimard / DL 1981 - La fabrique du personnage H. [...]
[...] Le personnage devient un simple accessoire il se fond de plus en plus dans l'anonymat. Reproche d'une image trop simple de la réalité donnée par le roman qui justifie l'utilisation de nouvelles formes narratives. Le roman et la représentation du monde - Le roman a pour but de représenter le réel par la multiplication des descriptions, les dialogues entre personnages (marques d'oralités) ex: Zola. Le but est également de représenter la société de son temps pour certains romanciers ex la Comédie humaine de Balzac ou les Rougon Macquart de Zola qui sont une sorte de miroir du monde réel. [...]
[...] Contre la psychologie romanesque - Apparitions du surréalisme et nouveau roman. Le Manifeste du surréalisme d'André breton exprime des griefs contre le roman et rejette en particulier la psychologie des personnages. Le roman surréaliste comporte une structure brisée, il utilise la technique du collage et écriture improvisée et prônent une logique de l'illogisme comme le dit Aragon Si vous voulez, tout roman m'était la rencontre d'un parapluie et d'une machine à coudre sur une table de dissection.» Le nouveau roman: c'est le nom du mouvement littéraire de la seconde moitié du XX e siècle des écrivains comme Allain Robbe-Gillet, Michel Butor, Claude Simon ou Nathalie Sarraute ont en commun de refuser la tradition romanesque héritée du réalisme. [...]
[...] Le XVIII e siècle: - Ce siècle est marqué par l'apparition du conte ex : Les mille et une nuit. Cependant, il persiste une méfiance de l'imagination ce qui explique le succès d'anti-romans. - Apparition des romans sentimentaux qui développent la sensibilité comme Paul et Virginie de Bernardin Saint Pierre mais aussi de romans mémoires ex: La vie de Marianne de Marivaux ainsi qu'également les romans épistolaires ex : les liaisons dangereuses de Laclos Le XIX e siècle: - Ce siècle est marqué par un retour au goût de l'invraisemblance: romans d'aventures comme vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne et les romans-feuilletons comme les mystères de Paris D'Eugène Sue (multiplication des rebondissements ce qui éloigne de la réalité.) Apparition également des romans historiques qui mélangent vérité historique et fiction romanesque comme quatre-vingt-treize de Victor Hugo ou les trois mousquetaires d'Alexandre Dumas. [...]
[...] Les lecteurs sont invités à les imiter a défauts de les égaler. Des personnages miroirs ont pour but de refléter le lecteur et de lui faire prendre conscience de ce qu'il est ex: les romans réalistes Le personnage en crise Tout au long de l'histoire du roman, le personnage n'a cessé d'être critiqué pour ses invraisemblances, ces attaques culminent dans le roman du XX e siècle , où le personnage est en crise. L'anti-héro : en réaction à l'héroïsation romanesque. [...]
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