Depuis ses débuts au Moyen-âge, le roman n'a cessé d'évoluer. De l'époque médiévale à l'ère moderne, ses formes ont varié. Cependant, pendant tous ces siècles, ses récits ont toujours hésité entre favoriser l'imagination ou décrire fidèlement la réalité. Nous étudierons si l'auteur d'un roman doit s'accrocher aux bonnes moeurs, aux valeurs et aux aspects de sa société contemporaine, ou si, au contraire, sa narration doit faire preuve de fantaisie (...)
[...] De plus, l'auteur apporte ainsi des informations précises sur son entourage, qui resteront le témoin d'une époque. Enfin, il est connu qu'un lecteur a besoin, pour adhérer au livre, de se reconnaître plus ou moins dans une histoire, c'est l'avantage du réalisme. Mais quelle que soit l'option que choisit un auteur, il apporte du nouveau à son destinataire, et la vraisemblance est forcément présente dans chacune des deux ; au final, tous les romans sont partagés entre imaginaire et réalité, même les autobiographies, qui ne peuvent être totalement terre- à-terre ou entièrement inventés. [...]
[...] C'est ce que met en évidence le premier texte de notre corpus Le château de F. Kafka : l'époque qui tend à donner au roman un ton de fantaisie et d'imaginaire, nous rappelle en fin de compte nos ancêtres dans les châteaux forts, tandis que l'expression et les réactions du narrateur, qui se veulent typiques de notre époque, ne représentent pas forcément celles de tous les individus. Notre Dame de Paris nous fait à la fois découvrir les rues médiévales, et l'amour d'Esméralda, et Amélie Nothomb fait appel aux camps de concentration, et un nouveau type de téléréalité dans Acide Sulfurique. [...]
[...] Le roman se distingue par sa longueur de la nouvelle, un récit de fiction court et en prose, tel que La princesse de Clèves de Madame de Lafayette. [...]
[...] Dès sa naissance, le roman fit preuve d'imagination et d'originalité par mille histoires inventées. C'est une caractéristique fondamentale, que même de nos jours, les auteurs continuent à prendre en compte. En effet, l'imaginaire nous permet de nous divertir. Cette expression, très ancienne, provient du Latin Se divertere qui signifie détourner de». Nous avons probablement besoin de nous détourner de notre destin, comme nous le fait comprendre Camus avec l'étranger jusqu'au dernier chapitre où il accepte de mourir et souhaite qu'une foule assiste à sa condamnation. [...]
[...] Mais il s'avère que bien des auteurs privilégient une écriture conjuguant à la fois réalisme et fiction : Après tout, pour un lecteur actuel, il n'y a pas vraiment de différence entre Harry Potter de J. K. Rowling et Eugénie Grandet de Balzac, car les deux ont une vie particulière, dans laquelle un citoyen moderne ne peut s'imaginer. Aucun roman, (même les autobiographies) ne relate la propre histoire de chacun des lecteurs, il constitue donc toujours une aventure nouvelle, qui laisse place à l'évasion du liseur. [...]
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