Le roman est le genre le plus jeune et a longtemps souffert de discrimination (toutefois, son évolution a été accompagnée par une production critique importante). L'Antiquité ignorait en effet ce genre même si on peut rattacher le roman à l'épopée (récit de faits héroïques) qui donnera naissance au Moyen-âge à la chanson de geste. Cela étant on évitera tout contresens en considérant le Moyen-âge comme la période où est véritablement né le genre romanesque (...)
[...] Les existentialistes se sont inspires entre autres des travaux de KIERKEGAARD ou d'HEJDEGGER. Dans Situations II, SARTRE exprime le projet des existentialistes entre choix esthétique et message relayé : il nous fallait enfin laisser partout des doutes, des attentes, de l'inachevé et réduire le lecteur à faire lui-même des conjectures, en -lui inspirant le sentiment que ses vues sur l'intrigue et sur les personnages n'étaient qu'une opinion parmi beaucoup d'autres, sans jamais le guider ni lui laisser deviner notre sentiment. [...]
[...] Le libertinage de la fin du siècle révèle pour sa part une crise de valeurs de la fin de l'Ancien Régime (cf. LACLOS, SADE), La Révolution ne sonne pas le glas d'une forme romanesque au profil d'une autre, le genre reste protéiforme et continue de donner des avatars. Le XIXe : l'avènement du roman Le roman devient au cours du siècle le genre par excellence jusqu'à occulter les autres genres. Emile ZOLA le revendiquera en 1875 en déclarant : ( . ) le roman s'est emparé de toute la place. [...]
[...] Le genre pastoral (venant des bucoliques grecs et de VIRGILE), s'est crée en Italie avec en 1502 l'Arcadie de SANNAZAR mais c'est L'Astrée d'Honoré d'URFÉ (de 1607 à 1627) qui va réellement illustrer ce genre en France de par l'immense succès de cette œuvre. Cette pastorale située dans la Gaule druidique (le Forez) au Ve siècle après J.-C. doit se lire comme un reflet de la noblesse provinciale en France à la fin des guerres de Religion. Ce vaste roman de cinq mille pages avec presque trois cents personnages obéit à l'enchâssement du récit (les deux héros. Céladon et Astrée, n'occupent qu'à peu près la moitié de l'histoire). [...]
[...] la préface de Pierre et Jean de Guy de MAXIPASSANT en 1888). Au début du siècle, de grands noms comme Honoré de BALZAC ou STENDHAL vont imposer une esthétique, le réalisme, dont leurs prédécesseurs auront du mal à se défaire dans le goût des lecteurs. Ce mouvement est à relier aux salons qui étaient des manifestations extrêmement importantes ; lorsque Gustave COURBET présenta Une après-dînée à Ornans en 1869, il fit scandale par son choix de traiter de gens du peuple en adoptant un grand format normalement réservé aux sujets nobles et tout cela sans recherche d'idéalisation. [...]
[...] Entre autres œuvres, La Princesse de Clèves de Mme de LA FAYETTE apparaît comme le triomphe du roman même s'il est qualifié de nouvelle (ce nom désignait un roman relativement court et ancré dans une chronologie réelle). L'action se déroule principalement dans les «dernières années de Henri second» pour s'achever sous le règne de François II. Le roman épistolaire est lui notamment illustré par les Lettres portugaises (1669) de GUILLERAGUES (histoire de Mariane, héroïne abandonnée dans un couvent, qui adresse des lettres désespérées mais sans réponse à son amant, un officier français). [...]
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