Commentaire niveau Lycée d'un extrait de Le Roman de Renart, Branche X, vers 1621 à 1742, montrant en quoi ce texte est caractéristique de la société médiévale, notamment à travers le comique et les parodies d'autres genres littéraires.
[...] Enfin, on peut aussi remarquer l'importance de la présence du champ lexical de l'assaut asaut v chascun i tent son paveillon, / Et herbergent de toutes parz. [Chacun dresse son pavillon et ils prennent leurs quartiers de tous cotés] v. 1626-1627, caractéristique des romans de chevalerie. Mais on voit bien que cet extrait ne cherche pas à imiter les romans de chevalerie malgré les ressemblances, mais bien à en faire la parodie, en effet à la fin de cet extrait aux vers 1736-1737 le narrateur commence à décrire l'assaut a icest mot se lievent tuit, / Au chastel viennent a .I. [...]
[...] Du haut de sa tour Renart se moque encore d'eux et attise la colère qu'ils ont contre lui. Nous verrons donc ici en quoi ce texte est caractéristique de son époque et de la société médiévale. D'abord par la place importante qu'occupe les parodies des autres genres de cette époque puis par l'aspect comique du texte et enfin en montrant que cet extrait se place comme un miroir de la société de l'époque médiévale et en fait une légère critique. [...]
[...] Cependant même si on peut y voir une satire de l'aristocratie cela ne tombe ni dans la prostration ni la révolte. La satire reste dans ce passage une critique légère visant plus à amuser et à séduire l'esprit populaire qu'à faire une critique acerbe. Cet extrait du Roman de Renart dans la branche X du vers 1621 à 1742, est essentiellement caractérisé par le fait qu'il parodie les autres genres littéraires de son époque, la chanson de geste, les romans de chevalerie et les romans courtois. [...]
[...] Le jeu comique consiste également à intégrer des motifs courtois dans des contextes réalistes ou obscènes ce qui créé un décalage important entre le genre courtois qui vise l'adoucissement des mœurs et le genre plus réaliste et grivois du Roman de Renart. Ainsi donc on retrouve cet aspect de décalage entre les deux genres des v à 1644. En effet, le vers 1642 je vos gorfolai la vendenge est une manière imagée et plus raffinée de dire qu'il a fait l'amour avec elle, il dit cela de cette façon afin de parodier le roman courtois et ensuite au vers suivant créer un plus grand effet de surprise en utilisant le mot grivois de li cous [le cocu]. [...]
[...] Cela montre donc qu'elle n'a pas d'importance et de conséquence et donc par cela la discrédite, les actes des assaillants sont donc dépréciés ce qui engendre la discréditation des exploits des romans de chevalerie. Par ces derniers vers le narrateur montre donc bien qu'il n'imite pas les romans de chevalerie mais qu'au contraire il les parodie. Mais cet extrait du Roman de Renart ne parodie pas seulement le genre de la chanson de geste et le roman de chevalerie, il parodie également le troisième genre important de ce siècle le roman courtois. Le roman courtois apparait grâce aux influences de l'Eglise sur le milieu aristocrate de l'époque. [...]
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