Le XVIIIe siècle est communément considéré comme le siècle qui a vu naître le roman moderne. Le roman, comme genre littéraire, s'était largement développé au XVIIe siècle mais c'est au Siècle des Lumières que ce genre narratif, qui illustre l'imagination et la fiction prend son essor.
Encore faut-il s'interroger sur le qualificatif au singulier du Roman du XVIIIe siècle. Peut-on réunir sous une même dénomination des récits aussi éloignés dans leurs formes et dans leurs thèmes que le Candide de Voltaire ou La Vie de Marianne de Marivaux, pourtant tous deux accomplis dans la même décennie ? (...)
[...] Les évolutions du roman sur les thèmes abordés se laisse mal enfermées entre deux bornes datées. b. Le roman du XVIIIè exprime l'esprit du siècle Le XVIIIè traduit un esprit de liberté sur l'Europe : monarchie absolue vacillante, lente remise en cause des fondements judeo-chrétiens, guerres perdues, relativisme des puissances politiques, esprit des Lumières. En cela le roman du XVIIIè siècle est plus que tout autre le roman des libertés et de l'ouverture sur le monde, bien que le nombre de lecteurs se retreignent encore aux cercles bourgeois et cultivés. Le roman du XVIIIè siècle. [...]
[...] Ex : Madame de Merteuil dans les Liaisons Dangereuses, Jacques le Fataliste - L'emploi de la première personne du singulier - Les illusions narratives de l'histoire vraie qui éloignent à la fois du récit historique et du récit religieux, ou encore du conte. Le Roman du XVIIIè mûrit dans son siècle les fondements du roman moderne. Constitue-t-il pour autant un témoin du siècle ? 3. Le roman du XVIIIè : témoin de son temps et vecteur d'esprit universel. a. Héritier et précurseur. Le roman du XVIIIè, pour moderne qu'il soit hérite des formes du roman du XVIIè siècle. [...]
[...] Le roman n'échappe pas à ce vent de modernité. Les auteurs explorent toutes les formes et les thèmes de l'époque pour créer des romans. a. Liberalisation des formes Le conte, le récit narratif et le dialogue demeurent le fondement du roman. Pourtant deux formes apparaissent au XVIIIè siècle venant enrichir les formes de la narration et apporter de la modernit dans l'intérêt du lecteur pour le fond du récit : - Le roman épistolaire : Lettres persanes de Montesquieu, Les liaisions dangereuses de Choderlos de Laclos, La nouvelle Héloïse de JJ Rousseau par exemple. [...]
[...] - Le roman réaliste : associe le roman social et l'intrigue amoureuse. Ex : la description de la prison dans Manon Lescaut de l'Abbé Prévost. - Le roman sentimental : La Nouvelle Héloïse JJ Rousseau, ou encore Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre, héritiers des romans anglais de l'époque. Le romancier du XVIIIè siècle est à la fois un explorateur qui use du genre pour aborder tous les thèmes et en même temps un savant qui mélange thèmes sociaux, philosophiques et sentimentaux Le Roman du XVIIIè siècle impose la forme romanesque moderne Attaquée dès la fin du XVIIè siècle, la forme romanesque, au-delà de ses diversités apparentes assoit les fondations du roman. [...]
[...] - Les thèmes sont similaires en Allemagne, en Angleterre (Walter Scott, Defoe, l'esprit de liberté parcoure au-delà des frontières - Humanisme : Supplément au voyage de Bougainville, Diderot - Relativisme religieux : Sade, Choderlos de Laclos - Réflexions sur l'homme, sur la philosophie, et utopie. En tant que vecteur de liberté, le roman accompagne le libéralisme politique et philosophique. Conclusion : Le roman, en tant que genre narratif en prose, épouse l'esprit du XVIIIè siècle. Liberté et exploration d'horizons tant sur la forme et sur le fond. [...]
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