A travers cette question, il est essentiel de définir succinctement ce qu'est un moraliste en général à cette époque. Il s'agit d'un auteur de Fables (La Bruyère, La Fontaine...) ; c'est celui qui développe à travers ses écrits une morale au lecteur. Il a donc un statut didactique et quelque peu pédagogique. Il énonce une morale que le lecteur jugera, par sa propre réflexion et expérience, bonne pour lui ou non.
Le moraliste a été, pour ses contemporains, de suite celui qui avait le "pouvoir", le "don" ou la facilité de percer le genre humain au-delà de ses apparences, de dévoiler son côté malsain comme son côté angélique (...)
[...] Les Fables est un miroir représentant la vie de tous les jours, de toutes les situations, de tous les êtres. La Fontaine énonce des vérités sur les êtres et les situations. Il invite surtout le lecteur à méditer sur lui- même, sur sa condition d'homme sans faire des Fables un dogme ou une vérité universelle. Seul le jugement propre du lecteur comptera. [...]
[...] A travers ses fables, La Fontaine décrit et met à nu les hommes tels qu'ils sont. La Fontaine tente, à travers les fables, de former le jugement du lecteur en lui faisant prendre conscience des problèmes qui l'entourent, de son mauvais côté Les Fables doivent être pour celui qui va les lire son reflet à nu. Et pour reprendre la célèbre devise de Socrate, les fables permettent la connaissance de soi ; connais-toi, toi-même De même, et de façon plus concrète, l'auteur qu'est La Fontaine va pour décrire les hommes utiliser l'allégorie animale. [...]
[...] Outre un regard attentif et véridique sur le fond des hommes, les Fables ont aussi pour objet de dévoiler la mal-être dans lequel vivent les hommes. Les Fables mettent en lumière certaines situations que ce soit à la cour royale, de justice ou autres. La Fontaine va montrer le contexte plutôt malsain dans lequel vivent les hommes et lui-même. Il dépeint alors toute une société. La Fontaine a une certaine idée de l'ordre social et les Fables en sont les preuves. [...]
[...] Les Fables nous enseignent à devenir humain. Et pour en revenir aux situations que La Fontaine condamne, il faut bien évidemment faire mention des problèmes liés à la cour. L'un des meilleurs exemples dans le recueil est celui de la fable I du livre VII : Les animaux malades de la peste A travers cette fable, La Fontaine met le doigt sur l'inconscience et les inepties des jugements rendus aussi bien par la cour royale que par la cour de justice ; et cela sous la direction de mauvais clercs comme ce loup quelque peu clerc L'autre fable qui critique significativement la justice est celle de L'huître et les Plaideurs (fable IX, livre IX). [...]
[...] Comment pourrions-nous définir le rôle d'un moraliste et celui des Fables de La Fontaine au XVIIème siècle ? A travers cette question, il est essentiel de définir succinctement ce qu'est un moraliste en général à cette époque. Il s'agit d'un auteur de Fables (La Bruyère, La Fontaine ) ; c'est celui qui développe à travers ses écrits une morale au lecteur. Il a donc un statut didactique et quelque peu pédagogique. Il énonce une morale que le lecteur jugera, par sa propre réflexion et expérience, bonne pour lui ou non. [...]
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