Ce poème est avant tout basé sur un blasphème. En tout premier dans le titre : une "oraison" est une prière ou discours prononcé lors de funérailles : on ne s'entend pas à un tel contenu. Dans la comparaison (v 11 12) "acre besoin doux comme le seigneur du cèdre et des hysopes" se présente aussi comme un blasphème. Il recueille une prière d'arénation (...)
[...] Ce poème est avant tout basé sur un blasphème. En tout premier dans le titre : une oraison est une prière ou discours prononcé lors de funérailles : on ne s'entend pas à un tel contenu. Dans la comparaison 11 12) acre besoin doux comme le seigneur du cèdre et des hysopes se présente aussi comme un blasphème. Il recueille une prière d'arénation. L'aspect blasphématoire est appuyé par le champ lexical de la trivialité (caractère de ce qui est grossier, vulgaire). [...]
[...] L'aubier est la partie tendre et blanchâtre de l'arbre, ce qui est plutôt péjoratif comme comparaison pour le poète ainsi décrit. De plus, son air triste est représenté comme un aubier ensanglanté, cela fait allusion aux coulures Un jeune poète Le poète est représenté comme un homme du commun. On remarque un jeu de mots avec : les autres pairs/père spirituel (même prononciations mais sens différents). Le poète écrit en expulsant ses rêves comme on expulse des excréments, poussant encore plus loin la radicalité. Le terme Les cieux donne à Baudelaire une idée d'inspiration, une tension métaphysique. [...]
[...] Mais ses rêves le font énormément souffrir. Dès le premier quatrain, le phénomène nasalisé an est évocateur d'une plainte sourde et permanente. Aussi étrange que cela puisse paraître, il rêve d'excréments, et est l'objet de ses rêves : en moi ceci est une complémentarité ambiguë. Ses rêves sont caractérisés par un adjectif numéral qui a une fonction hyperbolique et caractérisées par une comparaison qui précède le comparé, au début du second quatrain. Ses rêves, des excréments traduisent encore une dualité (être réel : colombier, colombe, vol, excréments) comme rattrapés par la trivialité. [...]
[...] Aux prises avec le réel, la société est définie comme aux mains d'un barbier : alors que l'ange est pourtant imberbe ! Le poète est donc rabaissé : vis assis : le poète maudit dans tout son cliché est représenté Qui révèle un jeune homme triste à la vie déréglée L'image que le lecteur se fait du jeune homme est une fierté maladroite du rejet, le personnage décrit a du mal à tenir sa chope, le cœur comparé à un jeune arbre malade (l'aubier) un arbre lié aux écoulements de sa maladie. [...]
[...] Une souffrance lancinante est entretenue grâce au paradis artificiel. Ayant le cœur triste, il a besoin d'être blessé pour écrire. Le mot passeur fait de l'intercesseur le poète. [...]
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