Le titre du poème "Marine", rappelle un décor maritime, notamment des classiques de la poésie et la peinture comme Verlaine par exemple. Ce poème est un dizain constitué de deux vers libres. On peut noter qu'il n'y a pas de rimes finales comme une absence d'isométrie. En effet, les vers sont très diversifiés et peuvent être composés de 4 à 14 syllabes. Les deux vers qui constituent le texte sont descriptifs et appartiennent au registre épique (...)
[...] Présentation du poème Le titre du poème "Marine", rappelle un décor maritime, notamment des classiques de la poésie et la peinture comme Verlaine par exemple. Ce poème est un dizain constitué de deux vers libres. On peut noter qu'il n'y a pas de rimes finales comme une absence d'isométrie. En effet, les vers sont très diversifiés et peuvent être composés de 4 à 14 syllabes. Les deux vers qui constituent le texte sont descriptifs et appartiennent au registre épique. La typographie mérite l'attention. [...]
[...] Le vers sept est une traduction de la rapidité du mouvement de traçage avec le renouvellement de la sonorité à l'intérieur des vers six à neuf, et également les mouvements circulaires de la terre et de l'eau. Le vers dix explore la même idée avec le terme "tourbillons" qui renvoie à "circulairement" et donne l'impression de mêler eau et lumière (ou terre et lumière). La répétition de la sonorité accentue la sensation de choc violent que l'eau a sur les carcans ou encore de la terre sur les arbres. Dans ce poème, Rimbaud s'exerce à amonceler et mélanger deux éléments séparés normalement. Il réunit de façon poétique deux univers antagonistes. [...]
[...] Rimbaud réunit ces deux éléments ce qui explique la présence d'un rythme binaire dans le texte. On peut dire que l'auteur s'est inspiré des techniques picturales de Turner qui jouait également sur cette confusion. Une structure du poème binaire Dès les premiers regards, on peut noter la présence d'un enchaînement d'éléments doubles. Une structure syntaxique riche : les vers un et deux représentent deux groupes sujets. Les vers trois et quatre eux sont construits avec un verbe et un COD tandis que le vers cinq et le vers six sont également deux groupes sujets qui sont coordonnés par "et". [...]
[...] Et enfin les vers huit et neuf sont constitués de deux CC de lieu. Parmi ces vers, une division binaire est envisageable. Les deux premiers vers sont construits avec des adjectifs déterminatifs ("argent et cuivre" et "acier et argent"). Le troisième et quatrième vers se caractérisent par deux groupes syntaxiques (verbe + COD). Les vers cinq, six, huit et neuf sont des groupes nominaux formés de noms ainsi que de compléments du nom. Il n'y a que les vers sept et dix qui ne contiennent pas de "double". [...]
[...] La ponctuation accentue la sensation d'interpénétration, la succession des tirets provoque une pause importante et installe une liaison d'équivalence pour les deux termes (on observe ce processus qui a le même objectif aux vers quatre, cinq, huit et neuf). Les termes "char" et "proue" sont chacun et ensemble sujets des verbes "battent" et "soulèvent" (les deux termes font allusion au traçage de l'eau et/ou de la terre). Tout ceci amène à une élaboration en chiasme. Cette conception en chiasme se retrouve aussi dans les vers cinq et six avec un croisement des compléments du nom. [...]
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