Le titre : La Bohème introduit la notion de vie errante, sans domicile fixe (marginalité). Le possessif « ma » oriente directement vers un récit personnel. Le sous-titre « Fantaisie » évoque un vagabondage heureux et sans contrainte (Fantaisie).
Le mot « course » à la rime vers 6, évoque cette idée de déplacement soutenu par des mots/verbes de mouvements : « Je m'en allais », sans complément de lieu, indique l'absence de but, de destination avec quasiment une anaphore en vers 3, "j'allais" avec encore un emploi intransitif (...)
[...] Émotions et sentiments liés au voyage Nous avons ici le récit d'une expérience personnelle avec l'omniprésence de la première personne. Le poète ouvre son poème avec je et le termine par mon cœur qui souligne l'importance de l'effectivité. La première personne est sujet de tous les verbes dans ce poème, les verbes de création et de déplacements. Celui qui parle évoque ses actions mais aussi fait part du plaisir et des émotions du voyage. La révolte initiale du vers 1 les poings dans mes poches cède peu à peu la place à l'enthousiasme avec l'exclamation du vers 4. [...]
[...] Au vers 13, il y a une comparaison des lacets de chaussures avec les cordes de la lyre. On peut donc dire que le poète tire son inspiration du monde qui l'entoure, mieux, ce qui l'entoure est sujet de la poésie : sous la double protection de la nature et de la muse, tout se métamorphose, les objets et les personnes sont transformés comme par magie. Ainsi, les cailloux du Petit-Poucet deviennent des rimes (v.6 et la rosée devient un vin de vigueur et au vers les étoiles se transforment en femme. [...]
[...] Il existe une communication cosmique, il se sent directement en communion avec l'univers. Ce rapport privilégié avec le monde est lié au voyageur mais surtout au poète car voyage et poésie sont étroitement lié. II Voyage et création poétique Voyage et poésie; deux espaces imaginaires Plusieurs indices permettent de rapprocher voyage et poésie dans ce poème. Le titre déjà, le mot bohème qui est à la mode depuis les romantiques, est le mode de vie des artiste qui revendique une liberté d'action et de création mais Rimbaud, lui, ne fait pas partie d'un groupe d'artiste de bohème contrairement à d'autres poètes de cette époque, il marque sa liberté radicale avec l'adjectif possessif ma qui donne d'emblée une dimension artistique personnelle. [...]
[...] Mon auberge était à la Grande-Ourse. Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou Et je les écoutais, assis au bord des routes, Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes De rosée à mon front, comme un vin de vigueur; Où, rimant au milieu des ombres fantastiques, Comme des lyres, je tirais les élastiques De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur ! Brève biographie d'Arthur Rimbaud : Né le 20 octobre 1854 à Charleville-Mézières dans les Vosges, Arthur Rimbaud passe son enfance sous l'autorité très stricte de sa mère. [...]
[...] Le sous-titre Fantaisie évoque un vagabondage heureux et sans contrainte (Fantaisie). Le mot course à la rime vers évoque cette idée de déplacement soutenu par des mots/verbes de mouvements : Je m'en allais sans complément de lieu, indique l'absence de but, de destination avec quasiment une anaphore en vers j'allais' avec encore un emploi intransitif. Cependant, il y a quelques indications de lieu : une auberge v.7, des routes v.9, sous le ciel v.3 et 8 et dans deux cas, le mot ciel est mis en évidence avec une coupe, comme une virgule au vers 3 ou à l'hémistiche au vers 8. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture