Arthur Rimbaud est un poète français du XIXème siècle qui eut beaucoup d'influence sur les poètes du XXème siècle. Il écrivit l'un de ses premiers poèmes à 16 ans, en 1870 : Le mal. Il s'inspire, dans ce sonnet, de la guerre franco-prusse qui sévissait à cette période. Rimbaud y rejette la guerre et dénonce le gouvernement et l'Eglise (...)
[...] Rimbaud y rejette la guerre et dénonce le gouvernement et l'Eglise. C'est pourquoi, après avoir étudié comment Rimbaud accentue la violence et le ridicule de la guerre par des comparaisons avec la nature, nous verrons sa manière de dénoncer la société à travers l'image d'un Dieu, sourd aux prières des gens du peuple. Ce poème de Rimbaud reflète, par des mots durs, la violence de la guerre. Dès le premier quatrain, une allitération en r illustre un grondement qui pourrait être celui des combats. [...]
[...] Cette prière est certainement de revoir leur fils vivant puisque Rimbaud emploie le mot mère En jouant sur les sentiments d'une mère, le poète vise peut être à toucher nos sentiments pour nous faire ressentir toute l'horreur qu'engendre une guerre. Dieu peut être ici la représentation de l'Eglise. La connotation riche apportée par les nappes damassées et les grands calices d'or (v.10) nous fait comprendre que l'Eglise est fortunée et qu'en plus de cela elle exploite les gens pauvres en leur promettant des miracles (la réalisation des prières par exemple), contre un gros sou (v.14). Ce gros sou est certainement leur seule fortune. [...]
[...] En effet Rimbaud utilise trois verbes très violents : siffler crouler (v.4) et broyer (v.5). On observe une gradation de violence, d'abord les balles les crachats rouges ne font que siffler puis les hommes croulent [ . ] dans le feu (v.4) et pour finir ils sont broyés par une folie épouvantable (v.5). Le verbe broyer est un verbe très dur qui fait penser à une machine de torture faisant de cent milliers d'hommes un tas fumant (v.6). Ainsi, les bataillons sont devenus un tas : les hommes sont devenus des choses, les bataillons qui croulaient en masse dans le feu ne sont plus qu'un tas fumant Rimbaud déshumanise ces soldats. [...]
[...] Rimbaud nous fait donc comprendre que le gouvernement Roi et l'Eglise Dieu profitent de la faiblesse morale de son peuple en temps de guerre pour les voler. En conclusion, ce poème est l'image de la révolte de Rimbaud contre la guerre et la religion chrétienne. La déclaration de la guerre de 1870 le bouleversa et il écrira ce poème engagé en s'inspirant de Victor Hugo. Les poèmes qui suivront seront, à l'instar de ce sonnet, une critique sociale censée nourrir la révolution que Rimbaud se créa. [...]
[...] L'expression qu'écarlates ou verts (v.2) est une manière de faire comprendre que ces hommes, qu'ils soient français (uniforme rouge) ou allemands (uniforme vert), endurent la même souffrance : celle de risquer leur vie croulent [ . ] dans le feu pour un gouvernement qui se moque d'eux (un Roi qui les raille (v.3)). Ce Roi n'est cependant pas le seul à être indifférent du sort de ces hommes. On constate un parallélisme entre le Roi qui raille (v.3) et Dieu qui rit (v.9). Le peuple ne peut plus compter que sur lui-même : ni leur gouvernement ni Dieu ne leur viennent en aide. [...]
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