La poésie de Rimbaud est indissociable de sa vie, c'est une poésie autobiographique.
Le mal est un poème extrait d'un recueil intitulé Poésies qui regroupe tous les poèmes écrits par Rimbaud en 1870-1871. Dans sa jeunesse, il fait une rencontre capitale avec son professeur Izambard qui l'incite à écrire. La formation qu'il a reçue a été déterminante.
En 1870, la guerre entre la France et la Prusse s'installe, donc le contexte historique est choquant. Le poète vit avec sa mère qu'il appelle "la mother", elle est assez autoritaire et possessive (...)
[...] Lors d'une de ses fugues vers la Belgique, Rimbaud voit la guerre et Le mal est un poème inspiré par le contexte de guerre tout comme Le dormeur du val. Non seulement c'est un poème inspiré par la guerre mais Rimbaud y exprime un esprit de critique ; il y a deux cibles : la guerre et la religion. Ce poème se présente comme un sonnet puisqu'il est composé de deux quatrains et de deux tercets mais le poète prend des libertés par rapport à la versification traditionnelle : dans les deux quatrains, les rimes sont croisées au lieu de embrassées et il y a quatre rimes au lieu de deux ; dans les tercets on a des rimes embrassées et deux rimes suivies u lieu de deux rimes suivies et des rimes embrassées ou croisées. [...]
[...] Il y a trois propositions subordonnées relatives correspondant aux trois images de Dieu : - Image d'un Dieu cupide, le contraire du Dieu des catholiques de pauvreté. Dieu apparaît comme blasphémateur. L'expression rire à exprime un plaisir naïf, infantilisation de Dieu. On a un Dieu qui s'amuse des richesses. De plus, on observe le champ lexical du luxe : les nappes damassées l'encens grande calice d'or avec une allitération en qui traduit le mépris. Il y a aussi un enjambement aux vers 9-10 qui insiste sur le luxe. Chaque objet renvoie à une sensation : tactile pour les nappes, olfactive pour l'encens et visuelle. [...]
[...] C'est aussi un sonnet anticlérical avec une condamnation de la religion passive, hypocrite, matérialiste, vénale. Ce sonnet condamne toutes les autorités qui cautionnent les guerres. Il peut aussi apparaître comme un hymne à la vie et à la nature. C'est un texte remarquable par l'art de la caricature et l'ironie à travers le jeu des couleurs. [...]
[...] Rimbaud a recours à un sonnet classique mais irrégulier. Cette irrégularité de la versification est mise au service de la patrie. Une première partie abordera comment Rimbaud exploite la structure du sonnet puis la dénonciation de la guerre et enfin dans une troisième partie la dénonciation de la religion. I La structure du sonnet La structure du sonnet met en valeur l'opposition entre les quatrains et les tercets. La structure grammaticale du sonnet Le premier quatrain commence par Tandis que qui est une proposition subordonnée circonstancielle de temps. [...]
[...] On a donc une opposition mort-vie. Dernier contraste, la guerre opposée à la nature, la guerre représentée par la destruction et la nature représentée au moment de sa plus belle saison : l'été, saison de la chaleur, des amours. On observe une personnification de la nature par le tutoiement : O toi De plus, il y a une double image de la nature : elle donne la vie et reçoit les morts. Le regard du poète sur la guerre est donc critique, il va mettre en accusation Dieu qui reste indifférent au malheur des hommes. [...]
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