Le mot "guerre" est absent du texte. L'évocation commence dès le titre et celle-ci est largement évoquée tout au long du texte à travers un vocabulaire particulier : "les armes" "la mitraille". Aucune arme spécifique n'est nommée, il nous donne à voir une image imprécise et confuse.
Le vers 2 donne une impression de durée à travers l'emploi du présent de narration qui marque une continuité d'agression due aux armes (...)
[...] Arthur Rimbaud, Poésies, Le Mal Introduction Ce poème est un sonnet (deux quatrains et deux tercets). Il s'agit d'un sonnet irrégulier car, habituellement, les rimes sont embrassées alors que dans ce poème, les rimes sont croisées. En 1870, la France est en guerre contre la Prusse. Cette guerre choque Rimbaud et accompagne sa révolte. Il va alors beaucoup fuguer, c'est un grand voyageur. Il exprime sa révolte dans ses poèmes. L'un des exemples le plus caractéristique est celui du Dormeur du val. [...]
[...] saintement fait référence à la foi. Les jeux d'opposition Toutes ces oppositions tournent autour du terme nature lié aux trois termes qui précèdent été herbe joie L'idée de bonheur s'oppose à l'idée de la guerre. Les vers cinq et sept se contrastent fortement. La joie s'oppose à broie La guerre est contre nature. La nature se comporte saintement et Dieu fait le mal. La nature fait référence au paradis, un paradis trouvé dans la nature, pas à l'église. Dieu est intéressé par les biens matériels. [...]
[...] La peinture de la guerre est visuelle. On peut penser que Rimbaud est spectateur. L'évocation précise et il utilise le présent de narration. Le poète est présent et c'est lui qui choisit ce qu'il montre. C'est par son regard qu'il nous montre la scène. La stratégie utilisée et de souligner l'opposition entre les soldats et le roi. Les soldats meurent pendant que le roi s'amuse. Les soldats se sont déshumanisés. Tous ces milliers de morts le sont à cause du roi, à cause d'une seule personne. [...]
[...] Rimbaud s'en prend directement à Dieu. L'attitude de Dieu le Dieu rejoint droit dans l'attitude : rit s'endort Le verbe rire est monosyllabique, son son est aigu, le rire du roi et cynique et violent. Le verbe s'endormir marque l'ennui, l'indifférence et s'inscrit dans la durée. Rimbaud montre la débauche de l'église. Dieu est totalement indifférent, il se complaît dans l'indifférence. L'image de la douleur Le dernier tercer s'ouvre sur un réveil brutal, sur une autre scène, une scène d'offrandes par des mères en souffrance : ramassées dans l'angoisse Rimbaud nous donne une image de faiblesse, de tassement, de deuil et de pauvreté. [...]
[...] Rimbaud montre l'absurdité de la guerre. La guerre détruit tout ce qui symbolise la vie. Il en est de même pour la religion. Il est un Dieu est péjoratif. La religion visée. Rimbaud veut faire naître le dégout du lecteur, pour le révolter. Conclusion C'est un texte violemment antimilitariste et anticléricale. Un texte de révolte qui est efficace et qui arrive à dire beaucoup de choses en peu de mots. La religion est mise en cause. Rimbaud dénonce le luxe. [...]
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