I) Le tableau d'un cadre naturel et enchanteur
1. Une nature belle et vivante
Le poème s'ouvre sur le présentatif « c'est ». Vient ensuite la description du Val au vers 4, c'est une tournure présentative. Rimbaud insiste sur la dimension du lieu pour nous montrer que c'est un lieu accueillant : vers 1 « trou de verdure », v3 « d'argent, où le soleil, de la montagne fière », v8 « lit vert où la lumière pleut ». C'est un lieu qui nous est montré comme étroit, profond donc pas conséquent protecteur, vivant et accueillant, on le remarque grâce aux nombreuses personnifications comme la rivière « chante » v1, « les haillons » v2, et « la Montagne fière » v3. Les figures de rhétorique se complètent avec un oxymore « haillons d'argent » aux vers 2 et 3 qui connote la simplicité et la modestie d'une nature malgré tout somptueuse.
Le dynamisme de la nature se fait aussi par les nombreux enjambements présents dans le poème notamment aux vers 1-2 et 2-3, ce sont des rythmes rapides (...)
[...] qui est repris de même par enfant malade au vers 10 Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Une connotation régulière avec la mort pourrait aussi nous en apprendre plus sur le destin tragique du soldat au vers 11 Nature, berce-le chaudement : il a froid. L'immobilité est un rappel de la mort au vers 12 Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; c'est une tournure négative. Nous avons enfin pour clôturer cette fin, la chute déterminatrice du poème au vers 14 qui met une relation entre les 2 trous rouges qui entraînent les blessures puis la mort du soldat «Tranquille. [...]
[...] Celui-ci retourne la situation il a deux trous rouges du coté droit La mort du soldat est sous entendu par l'euphémisme. Nous comprenons que le trou de verdure au vers 1 symbolise la tombe. La tranquillité à laquelle il fait allusion connote en fait la mort du jeune homme. C'est alors que les expressions étendu pâle il a froid lit deviennent explicites. Il faut donc attendre le dernier vers pour comprendre le sens de cette immobilité paisible. Le titre bucolique et champêtre camoufle la vérité morbide. [...]
[...] Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. Etude analytique Introduction Le texte que nous allons étudier est un sonnet intitulé Le Dormeur du Val, écrit en 1870 par Arthur Rimbaud, né en 1854. Élevé par sa mère, il se fait tout de même remarquer très tôt pour ses vers en latin publiés dans la presse locale, et un de ses poèmes remporte le prix académique. Rimbaud n'a alors que 15 ans. [...]
[...] Néanmoins, Rimbaud renouvelle cette forme en 2 quatrains, et l'utilisation de l'enjambement, cela joue au niveau du rythme du poème. [...]
[...] Souriant comme Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. On nous prépare progressivement à une chute de cette harmonie Un jeu d'opposition entre les deux Il y a une opposition entre la nature dynamique et le personnage du soldat immobile. Nous pourrions comparer ainsi le 1er et le 2nd quatrain, aux vers 4 Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons luit en opposition avec le vers 7 dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Il y a rejet entre ces deux mots, un enjambement aux vers suivants. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture