Le poème « Larme » écrit en 1872, est deuxième ouvrage du recueil « Vers nouveaux » de Rimbaud. On étudie avec cette poésie la voie empruntée par la rime sous l'inspiration de l'auteur.
On recherche une rime où il n'en existe pas mais on en a détecté une dans un vers distant. Ce poème dispose alors d'un aspect quasi prosaïque. On passe d'une influence à une autre (...)
[...] Que tirais-je à la gourde de colocase ? Quelque liqueur d'or, fade et qui fait suer. Tel, j'eusse été mauvaise enseigne d'auberge. Puis l'orage changea le ciel, jusqu'au soir. Ce furent des pays noirs, des lacs, des perches, Des colonnades sous la nuit bleue, des gares. L'eau des bois se perdait sur des sables vierges, Le vent, du ciel, jetait des glaçons aux mares . Or ! tel qu'un pêcheur d'or ou de coquillages, Dire que je n'ai pas eu souci de boire ! [...]
[...] On passe d'une influence à une autre. Une versification affranchie : Dans un premier examen du texte, on recherche les rimes. On constate qu'il n'y en a pas. On peut cependant observer des rimes au sein des phrases (entre oiseaux et troupeaux par exemple), des rimes entre vers distants (par exemple: vert et couvert ou encore soir et boire). Dans cette œuvre, le nomade de la route n'hésite plus devant l'utilisation spécifique d'une mesure rythmique qu'est l'hendécasyllabe (vers de onze syllabes). [...]
[...] Là la forme s'en est allée à l'image du sel qui s'est mêlée à l'eau, les éléments ont été privés de leurs spécificités, leurs limites, tout n'est que doute. L'auteur s'évapore dans la froideur de l'orage, dans le brouillard doux et se confond parmi les sables. Il n'y a que la paroles qui surgit du silence. Ce poème nous rappelle l'éternel envie de satisfaction, l'irréparable ironie de leur quête. Conclusion : Banni de son songe, obligé d'enfouir son inspiration puis ses souvenirs, Alchimie du verbe modifiera ce poème, spectateur d'une saison en enfer avec son camarade Verlaine. [...]
[...] II) L'influence Verlainienne : Verlaine et Rimbaud se mettent à divaguer en 1872. L'impact de Verlaine ne se restreint pas à une facile formation de pratiques prosodiques mais Rimbaud tel que son camarade écartent leur moi dans la non détermination d'un terrain agricole ou urbain (dans ce cas, les rives d'un fleuve l'Oise). Ce qui étonne dans la posture du personnage, c'est la posture accroupie, gênante, comme pour ne faire qu'un avec la nature. Inépuisablement, au fil des poèmes ressort le thème de l'eau, composant d'une combinaisons, avec le sel, principalement favorable aux métamorphoses ainsi qu'aux métaphores. [...]
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