Dévotion est un des derniers textes en prose du recueil Illuminations, dont l'original est à ce jours perdu. Ce titre peut sembler étrange car Rimbaud dispose d'un véritable ressentiment envers l'église. Ce poème se parcourt comme une énumération, une succession de prières qui s'adressent dans un premier temps à 2 femmes (religieuses). L'une venant en aide aux insurgés puis l'autre s'occupant des malades fiévreux (...)
[...] Ce 1 voyage est donc risqué dans une vague de mots pouvant s'apparenter à l'arche de Noé malmené par les flots. Les lecteurs du poème ont alors besoin de prières afin de faire face aux agitations, aux confusions et incompréhensions qui apparaîtront nécessairement. Rimbaud mise beaucoup sur son art, son utilisation des mots pour garantir un trajet sans tragédie. Mais des pratiques religieuses peuvent toutefois venir en aide des lecteurs. A ma sœur nous montre bien la volonté de prière à destination des deux religieuses, dans le but d'obtenir une aide divine. [...]
[...] La réputation de l'auteur qui est très bonne aujourd'hui, a pourtant été très longue à se dessiner, son impertinence pour remporter sa liberté et esquiver les remparts y joue énormément. Conclusion : Le poème Dévotion fait parti des derniers textes d'Illuminations, qui amène à ce voyage spirituel quoi qu'il en coûte. Il en connaît des risques qui pourrait faire reculer beaucoup de d'aspirants. Il suggère l'utilisation des pratiques religieuses communes pour demander protection mais rien n'indique que l'auteur ne souhaite pas que chaque individu se fasse violence pour mater ses résistances ou son confort. [...]
[...] Rimbaud est opposé à Baudelaire. En effet, sa vie ne sera marquée que par quelques femmes (sa mère, sa sœur et des jeunes amours). On peut donc être surpris de l'appel du nouvel Ulysse à destination d'une femme, même magicienne, dans le but de lutter contre les oppositions à son odyssée poétique. Cela s'apparente plus à un cri de naufragé qu'à une prière. III) Une absolue nécessité : Les conquérants du vaisseau rimbaldien peint au sein du texte qui précède mouvement ont l'obligation de continuer ce voyage quoi qu'il en coûte. [...]
[...] On retrouve plusieurs fois madame dans les poèmes de Rimbaud, on peut penser que c'est sa mère. Une prière est également destinée à Verlaine (qui s'est converti à la religion et est emprisonné à Mons, endroit désert dans lequel vivent en ermite quelques religieux). L'auteur s'adresse également à lui même, plus précisément à l'adolescent qu'il était (croyant à l'époque). Rimbaud en appelle également aux pauvres, au haut clergé à l'exception des prêtres, dont il a horreur depuis que l'un des membres du bas clergé s'est moquait de sa première œuvre. [...]
[...] Ce poème se parcourt comme une énumération, une succession de prières qui s'adressent dans un premier temps à 2 femmes (religieuses). L'une venant en aide aux insurgés puis la l'autre s'occupant des malades fiévreux. Une première lecture d'un poème est considéré comme une exploration métaphysique où des dangers guettent le lecteur. Ces dangers font leur apparitions rapidement et ton évolue. Avec l'adjuration à Lulu (personnage liée à la prostitution) qui nous permettent assez vite de comprendre le ton satirique ainsi que le sens véritable des prières. [...]
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