I) Évocation d'une course matinale
1. La dimension narrative du poème
La dimension narrative du poème repose sur la chronologie avec différentes étapes aux vers 7 et 8 « Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse. ». Le poème est par conséquent divisé en deux. Nous retrouvons du vers 2 à 3 « Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombre ne quittaient pas la route du bois. ». L'immobilité de la nature est une association à une nature morte et sans vie, des vers 3 et 4 « J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit. ». L'éveil de la nature transparaît aux vers 5 et 6 « La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom. ». La première entreprise, des vers 7 et 8 « Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse. ». La nature est une déesse, des vers 9 à 11 « A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais. ». Le jeu de poursuite de l'aube et des vers 12 et 13 « En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois. ». L'étreinte de l'aube. Il y a donc une chronologie successive dans ce poème (...)
[...] Ainsi, l'enfant s'identifie au poète. Conclusion Dans ce poème, Rimbaud nous fait une forme de la modernité poétique du poème en prose, c'est la thématique de Rimbaud je est un autre (référence à l'ambiguïté du sujet). Le véritable je est à découvrir grâce à la création poétique. Le poète se fait voyant, il s'apparente à un voleur de feu On peut faire un rapprochement entre ce poème et le recueil une saison en enfer il y a pourtant opposition des deux titres, Les illuminations est d'un point de vue positif tandis que saison en enfer connote davantage l'aspect négatif. [...]
[...] Par la plaine, où je l'ai dénoncé au coq au vers 12 et comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais. En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, La nature est ici personnifiée au vers 4 pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit. Rimbaud donne de l'importance à celle-ci, ainsi qu'avec la métaphore au vers 7 Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins Rimbaud y personnifie le wasserfall. [...]
[...] Rimbaud est né en 1854, fut élevé par sa mère, il se fait remarquer pour ses vers en latin. Il fait plusieurs fugues, va même jusqu'en Belgique. Il écrira ses poèmes durant ses divers voyages. Aube est tirée du recueil des Illuminations C'est une publication très tardive, soit plus de 15 ans après le silence de Rimbaud. Le titre a été choisi par Verlaine. Ce poème constitue un rassemblement de textes de Verlaine. Il est d'une impossibilité de dater ces poèmes. [...]
[...] Aube de Rimbaud, tiré du recueil Illuminations Texte étudié J'ai embrassé l'aube d'été. Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombre ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit. La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom. Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse. [...]
[...] Nous pouvons noter l'importance des personnifications aux vers 4 et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit. aux vers 6 une fleur qui me dit son nom. et aux vers 7 Je ris au wasserfall qui s'échevela à travers les sapins et surtout, l'aube est assimilée selon la tradition poétique à une déesse, une femme aux vers 1 J'ai embrassé l'aube d'été. vers 9 A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes vers 12 En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et la sensualité du vers 13 est suggestif j'ai senti un peu son immense corps L'enfant poète réveille le monde mort évoqué aux vers 2 et 3 Rien ne bougeait encore au front des palais. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture