Fiche de lecture sur le numéro de la revue Droits consacré à Michel Troper, philosophe du droit.
[...] Par ailleurs, comment une description serait-elle possible ? Elle doit plutôt être assimilée à une répétition, car tout changement implique une interprétation : choix de mots, de temps verbaux, de ponctuation l'empirisme de la science du droit de Michel Troper semble s'accorder difficilement avec les réalités de la pratique, du moins sur cette question de la distinction entre description et interprétation. Olivier Jouanjan n'est pas le seul intervenant à avoir aborder la question de l'interprétation chez Michel Troper ; il est vrai qu'elle est fondamentale chez cet auteur. [...]
[...] M. Troper, La philosophie du droit, Paris, P.U.F p.27. Ibid., p Ibid., p.28. Ibid., p Ibid., p. 110. [...]
[...] On remarque en effet au fil des articles que Michel Troper présuppose un certain nombre d'hypothèse qui ne se vérifient pas dans l'expérience. Michel Troper distingue deux manières de faire de la philosophie du droit[19] : il existe d'une part une approche dogmatique, qui dépend du contexte politique, elle est extérieure au droit ; d'autre part, on parle de la science du droit qui serait une approche logique, proche de la méthode dite scientifique C'est cette méthode qu'il prétend utiliser dans sa doctrine juridique. [...]
[...] Nous allons voir que la conception tropérienne de l'interprétation ne faillit pas à la règle. Si l'on se prête au raisonnement d'Olivier Jouanjan, alors notre interprétation de la théorie réaliste de l'interprétation de Michel Troper ne pourra être qu'interprétée par notre lecteur, et donc ne pourra ni être tenue pour vraie, ni pour fausse, dans la mesure où seule une proposition descriptive est susceptible de l'être Ce reproche parait bien court pour olivier jouanjan (p. il n'est toutefois pas toujours inapproprié puisque ce dernier se demande ce que serait une description susceptible de vrai et de faux des textes de Michel Troper (p. [...]
[...] Cette note de lecture consacrée à Michel Troper est loin d'être complète tant son œuvre est riche en développements, en idées novatrices. S'il fallait émettre une critique, ce serait le peu d'importance qu'il accorde à la précision du langage par rapport à la valeur des interprétations authentiques. Quelles seraient les limites de ces interprétations ? Elles ne correspondent pas à notre conception de l'Etat de droit concernant les juges ; peut-être nous faut-il également remettre en cause notre compréhension de ce concept ? Philippe Raynaud avait ouvert justement le débat sur Michel Troper en avouant qu'il réveillait le philosophe. [...]
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