Baudelaire est un alchimiste ; il veut transfigurer par le travail poétique l'expérience douloureuse de l'âme humaine en proie aux malheurs de l'existence et dont les élans vers l'Idéal sont sans cesse arrêtés par les obstacles du réel (pauvreté, maladie, oisiveté qui stérilise l'inspiration, le Temps...) (...)
[...] une poésie d'analogies, de Il est la synthèse correspondances. Selon sa paradoxale des courants Théorie, il existe des littéraires ou correspondances artistiques qui l'ont « horizontales » ou suivi, précédé ou synesthésies qui dévoilent traversé ; il est pour les parentés entres les ainsi dire le carrefour sensations : « Les parfums, du XIXème siècle. les couleurs et les sons se De l'héritage répondent » déclare le poète classique, il reprend dans son sonnet l'alexandrin, le Correspondances et d'autres quatrain à rimes plates «verticales» entre le monde et le sonnet dont il sensible et le monde dira « Parce que la spirituel, entre le visible forme est et l'invisible, entre l'ici contraignante, l'idée bas et l'au-delà. [...]
[...] Ce sonnet illustre parfaitement la théorie des Correspondances définie par Baudelaire, correspondances verticales et horizontales. Dandysme Le dandysme, considéré comme la pratique d'un raffinement et d'une élégance dans l'habit, les manières et l'esprit, surgit comme un style de vie dans la société anglaise à l'aube du XIXe siècle. Son arrivée en France coïncide avec la Restauration et le retour des émigrés monarchistes après 1815. On trouve ce mot pour la première fois en 1830 chez Balzac. George Brummell (1778 – 1840) fut l'un des plus célèbres dandys de cette l'époque. [...]
[...] : « il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l'une vers Dieu, l'autre vers Satan » (Mon cœur mis à nu) Cette double postulation est à la source de la dualité de l'âme et sous-tend la composition même du recueil marquée par l'alternance de poèmes où semblent triompher les aspirations vers l'Idéal et auxquels succèdent des poèmes qui évoquent des chutes lamentables, sources du Spleen. Cette dualité, Baudelaire l'a ressenti tout enfant déjà et elle imprègne toute sa vie et toute son œuvre : « tout enfant, j'ai senti dans mon cœur deux sentiments contradictoires : l'horreur de la vie et l'extase de la vie » (Mon cœur mis à nu). Pour tenter d'échapper au Spleen, Baudelaire va essayer plusieurs palliatifs tous voués à l'échec. [...]
[...] fait de l'or ». Enfin il annonce le Dans l'Art Romantique, Symbolisme par son Baudelaire affirme : « c'est intuition des un des privilèges prodigieux correspondances entres de l'Art que l'horrible, les sensations, entre artistiquement exprimé l'homme et l'univers et devienne Beauté ». entre les arts et par Baudelaire est le créateur sa foi en l'imagination d'une nouvelle esthétique où et apparaît comme la Beauté et le sublime l'inspirateur du surgissent grâce au langage Surréalisme par son poétique des réalités les goût du bizarre et du plus triviales. [...]
[...] La Beauté est la synthèse entre la modernité (le transitoire) et l'immuable ; elle se compose d'un élément éternel (donc capable d'être compris, apprécié par la postérité) et d'un élément circonstanciel. Pour Baudelaire, l'artiste idéal est le peintre de la circonstance et de tout ce qu'elle suggère d'éternel. Il doit savoir saisir ce qui est éternel dans l'instant présent. Correspondances La Nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles ; L'homme y passe à travers des forêts de symboles Qui l'observent avec des regards familiers. [...]
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