Tout d'abord, on retrouve la dimension immatérielle, éternelle et infinie du rêve (« l'image Vague et lointaine », « C'était un palais infini », « Les étangs dormants », « Des nappes d'eau s'épanchaient », « Pendant des millions de lieues, Vers les confins de l'univers », « un océan », « un silence d'éternité ») (...)
[...] Le poète éclaire son rêve d'un feu personnel La lumière apporte donc ici une dimension irréelle et onirique, car elle change à de nombreuses fois au cours du rêve, et toujours dans des teintes extrêmes et souvent peu habituelles dans la réalité éblouissantes des nappes d'eau [ ] bleues, Entre des quais roses et verts D'immenses glaces éblouies Par tout ce qu'elles reflétaient même la couleur noire, Semblait fourbi, clair, irisé La première strophe du poème introduit le récit du rêve de Baudelaire Ce matin encore l'image [ ] me ravit La seconde partie du poème, quant à elle, décrit le retour à la réalité lors du réveil. De nombreux éléments de cette dernière partie se révèlent antithétiques à des éléments présents dans le récit du rêve. [...]
[...] On retrouve une autre dimension du rêve, la dimension créatrice ; Baudelaire, grâce à son esprit, recrée lui-même à partir d'éléments simples Du métal, du marbre et de l'eau un monde féerique (l'allusion à la tour de Babel renforce cette impression d'irréel). Baudelaire recrée ce monde de ses propres mains, ou plutôt, de ses propres pensées, en n'utilisant jamais ce qui a déjà été créé par la nature J'avais banni [ ] Le végétal irrégulier Non d'arbres, mais de colonnades Le poète construit un monde merveilleux, onirique, un palais infini dont la beauté frôle la démesure (on note d'ailleurs la présence de nombreuses hyperboles) ; Plein de bassins et de cascades Tombant dans l'or mat ou bruni Comme des rideaux de cristal, Se suspendaient, éblouissantes Où de gigantesques naïades [ ] se miraient des pierres inouïes et des flots magiques Le champ lexical des pierres précieuses or cristal trésor diamant est également présent, soulignant la richesse et le raffinement de ce monde créé par l'esprit de Baudelaire. [...]
[...] Les Fleurs du Mal, Tableaux parisiens Rêve parisien Ce poème s'intitulant Rêve parisien on peut s'attendre à y trouver la description d'un rêve, et, par là même, on peut supposer l'utilisation du registre onirique. Cela est bien le cas. Le poète déclare même directement qu'il parle d'un rêve ; Le sommeil est plein de miracles ! Plusieurs dimensions du rêve sont présentes dans le poème. [...]
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