Le texte étudié est extrait de L'Ecornifleur, roman écrit par Jules Renard en 1892. Dans cette oeuvre, l'auteur part d'une histoire réelle qui est celle d'un pique-assiette qui parvient à s'insinuer dans une famille bourgeoise niaise. L'extrait dont il est question se situe lors du voyage à la mer auquel l'ont mené ce couple de bourgeois.
Ils se trouvent donc à Barfleur où ils ont pris logement chez un pêcheur, Alix. Dans ce passage de l'oeuvre, Henri autrement dit l'Ecornifleur ne pense qu'à deux choses : savourer cette période de parasitisme avec ces êtres si niais et si bons, puis devenir l'amant de la femme. Le texte qui va être analysé se trouve juste après le retour d'une promenade, ils se trouvent donc chacun dans leur chambre respective (...)
[...] Dans cette deuxième partie, on traitera de la description qu'Henri fait de Mme Vernet. Autrement dit une description assez objective et qui est également quelque peu dépréciative. Pour commencer cette partie sur la description de Mme Vernet, on va donc s'intéresser au caractère impersonnel de celle-ci. En effet, dans tout le texte, il emploie uniquement le pronom personnel à la troisième personne du singulier pour la désigner. Pronom que Benveniste appelle le pronom de la non-personne En effet on lui doit cette distinction entre personne et non-personne. [...]
[...] Ils se trouvent donc à Barfleur où ils ont pris logement chez un pêcheur, Alix. Dans ce passage de l'œuvre, Henri autrement dit l'Ecornifleur ne pense qu'à deux choses : savourer cette période de parasitisme avec ces êtres si niais et si bons, puis devenir l'amant de la femme. Le texte qui va être analysé se trouve juste après le retour d'une promenade, ils se trouvent donc chacun dans leur chambre respective. Il sera donc intéressant de voir quels sont les procédés qui, dans cet extrait, témoignent de l'hésitation de l'Ecornifleur dans ce récit qui l'amène donc uniquement à élaborer une description de cette femme au lieu d'agir ? [...]
[...] Il se contente de la décrire de la tête aux pieds, d'une façon très objective. Et en même temps en l'assimilant à des vérités générales, il la rend accessoire. En effet, elle parait bien moins importante. Par ailleurs, lorsqu'il se met à la décrire elle-même et non plus ses actions, on ne sait plus de qui il s'agit, il utilise le pronom personnel de la non-personne. Ainsi on peut dire que sa description, elle-même cherche à se faire discrète et il n'affirme pas clairement sa volonté et ses opinions. [...]
[...] L'autre vérité générale dont il est question est la suivante plus une femme se cambre, plus son ventre ressort Par ailleurs, on note que sa description progresse de la tête de la femme jusqu'à ses jambes, en présentant chaque partie, comme on décrirait du bétail. Puis, on trouve des tiroirs verbaux qui composent la description. Tout d'abord l'imparfait de l'indicatif, tiroir verbal de la conjugaison des verbes français, qui sert principalement à décrire. En effet il sert à présenter des actions secondaires, des actions inachevées, comme c'est le cas dans cet extrait. [...]
[...] Par ailleurs on a également, dans la phrase suivante écouter me suffirait et me compromettrait moins le verbe compromettre qui signifie de risquer de nuire à sa réputation par son attitude, ses paroles en donnant à penser qu'on a une liaison avec une femme. Il est donc clairement question ici de l'explication à son indétermination. Il n'est définitivement pas sûr de ce qu'il veut. Par la suite, on peut également discuter de l'emploi assez rare du passé simple qui est un verbe d'action. Et également de celui de l'infinitif qui témoigne de la passivité d'Henri. [...]
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