Fiche de lecture de l'ouvrage de Yves-Marie HILAIRE : De Renan à Marrou l'histoire du christianisme et de la méthode historique (1863-1968)
l'origine de ce livre se trouve un colloque qui a lieu entre plusieurs historiens qui ont tour à tour traité un sujet, débattu entre eux, et participé à des tables rondes sous la direction de Yves-Marie Hilaire, professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université Charles De Gaulle (Lille 3). Le but de ce livre est de montrer le parallèle et la stimulation qu'à exercé sur l'historiographie l'étude des origines chrétiennes. Le livre débute avec Ernest Renan et sa Vie de Jésus qui fit scandale en 1863 et se termine avec l'?uvre de Henri-Irénée Marrou grand historien de l'Antiquité tardive et grand penseur toujours influent de la méthodologie historique.
[...] L'ancien testament (juif) ne peut pas être christianisé. Conserver celui-ci depuis le 19ème siècle dans le protestantisme est pour lui "conséquence d'une paralysie religieuse et ecclésiastique" . De Loisy à Guignebert François LAPLANCHE Guignebert a été professeur d'histoire du christianisme à la Sorbonne de 1906 à 1937, il eut Marrou pour étudiant avant qu'il ne lui succède. Alfred Loisy (1857-1940) a été exégète du Nouveau Testament, prêtre avant d'être excommunié pour ses idées modernistes (1908) et de devenir professeur d'histoire des religions au collège de France. [...]
[...] Pour Renan, l'histoire est le mode de pensée du religieux. Seule l'histoire est apte à éclaircir les contradictions qui parsèment la Bible et à expliquer la place qu'elle peut occuper aujourd'hui. C'est à la longue que Renan demande de lever les points obscurs de l'interprétation. Il interprète les textes sacrés comme un effet du développement humain. L'histoire est pour lui le passage de l'individuel à l'éternité. De plus, par le travail de la philologie, il faut essayer d'avoir une sympathie pour l'auteur pour essayer de pénétrer sa façon de penser. [...]
[...] Marrou fait partie de cet ensemble de catholique républicain d'après-guerre. Henri-Irénée Marrou Historien de l'Antiquité tardive Claude LEPELLEY M.Lapelley rappelle que Jérôme Carcepino (1881-1970) fut un maître pour Marrou. A travers Augustin Marrou voulait étudier la naissance de la culture chrétienne médiévale, laïcité de la civilisation gréco-romaine. Face à une Université encore imprégnée de laïcisme anti-chrétien, il voulait analyser une pensée religieuse puissante qui allait inspirer pendant longtemps la civilisation de l'Occident. En 1930, il soutient sa thèse sur St Augustin et la fin d'une culture Antique. [...]
[...] LE STATUT SCIENTIFIQUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS SELON LOISY ET SELON GUIGNEBERT Le traitement de l'histoire du christianisme est nécessaire et possible. Ils refusent de prendre en compte le "surnaturel" de l'origine des religions. Ils refusent un quelconque privilège pour le christianisme. Tous les deux sont d'accord pour revendiquer le droit à l'existence d'une histoire indépendante, libéré de l'apologétique qui s'oppose à "l'histoire ecclésiastique". Tous les deux se veulent d'être des historiens impartiaux. Loisy prône une sympathie nécessaire pour essayer de comprendre les acteurs de l'histoire que sont aussi les acteurs des Œuvres comme le les évangiles. [...]
[...] Il a lu Glibon, il a plus marqué par la méthode historique non simplificatrice que par le contenu. A l'écart de toute tentation mourrassienne, il n'a pas eu de révision déchirante sur le plan de ses convictions à faire. Au contraire, il a besoin d'agir, il se sent investit d'une mission temporelle, aussi, il redécouvre l'actualité de Péguy (comme beaucoup d'autres) qui dans les Cahiers de la Quinzaine parlait aussi bien d'éducation que de révolution russe. Le spirituel s'occupait du temporel. [...]
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