Au fil des siècles, de nombreux artistes ont cherché à ce que leurs oeuvres se rapprochent le plus que possible de la réalité. L'oeuvre romanesque n'échappe pas à la règle. C'est ainsi que de nombreux romanciers ont, à travers leurs romans, envisagé de reproduire la réalité le plus fidèlement possible. Au XIX° siècle, Émile Zola, énonce dans son essai intitulé Le Roman Expérimental que : « Le romancier n'est plus qu'un greffier, qui se défend de juger et de conclure. [...] Il doit également s'en tenir aux faits observés, à l'étude scrupuleuse de la nature, s'il ne veut pas s'égarer dans des conclusions menteuses (...)
[...] On perd alors une part de la notion de réalisme. Le lecteur ne peut alors différencier les idées peintes avec la stricte réalité des idées enjolivées ou blâmées. Cependant, personne ne peut s'empêcher d'exprimer ses sentiments. C'est ainsi que, en en 1834, Honoré de Balzac publie Ferragus. Ce roman extrait de La Comédie Humaine raconte l'histoire D'Auguste de Malincourt qui chercher à percer le secret d'une femme, membre d'une société secrète. Balzac blâme généreusement cette organisation qui rend malheureux le destin de plusieurs personnages du roman. [...]
[...] Certains romanciers jonglent entre le fait d'en dire trop ou trop peu. Aussi, l'écriture d'un roman vraiment réaliste est fastidieuse voire ennuyeuse. Ainsi, en 1945, lors de l'écriture d'Aurélien, Louis Aragon a choisi de représenter l'amour passionné entre deux amants à Paris après la Première Guerre Mondiale. Ayant fixé ce cadre il ne s'en est pas éloigné mais il n'a pas décrit la réalité. Cela d'ailleurs est intéressant car on peut dire que le fait de reproduire fidèlement la réalité conduit à réduire le genre romanesque. [...]
[...] Le fait de ne pas connaître le point de vue de l'auteur peut être gênant pour le lecteur mais cela l'aide à se forger une opinion personnelle sur l'œuvre. Cependant l'objectivité d'une description de peut être atteinte que si le romancier connait le lieu et l'époque qu'il présente. Pour décrire objectivement un lieu, une époque ou un personnage Il est nécessaire de connaître ce dernier. Cela permet de ne pas cacher la réalité au lecteur. Si l'auteur connait un lieu, il le décrira bien plus objectivement que s'il ne le connait pas. [...]
[...] Selon eux le romancier se doit de représenter chaque lieu, chaque classe sociale, chaque situation. Le romancier ne doit rien négliger, pas même les plus sombres aspects de notre réalité. C'est dans cet esprit qu'Henri Beyle dit Stendhal, en 1830, écrit le Rouge et le Noir. Dans ce roman on observe l'évolution d'un jeune ambitieux, Julien Sorel, qui cherche à accéder aux pouvoir par ses conquêtes féminines. Ce roman narre des aspects noirs de la société comme le crime, l'exécution de condamnés à mort mais présente aussi des sujets plus légers comme l'amour ou l'élévation sociale. [...]
[...] Les descriptions de sujets étudiés, renforcées par de nombreux souvenirs font de l'oeuvre zolienne un témoignage réaliste criant de vérité. De nombreux romanciers, surtout au XIX° siècle ont choisi de représenter fidèlement la réalité dans leurs romans. Ils en ont accepté les contraintes telles que l'objectivité, la restriction des lieux ou le fait de représenter tous les aspects de cette réalité. Cependant d'autres romanciers ont renoncé à cette quête qu'ils jugeaient impossible En second lieu on peut dire que la reproduction à l'identique de la réalité est impossible pour le romancier. [...]
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