Texte qui raconte, par le truchement d'un présent de narration constant, le déroulement d'une exécution. Ce choix permet ainsi à l'auteur de donner à son propos et au fait évoqué un relief particulier et le rend encore plus présent à l'esprit du lecteur (...)
[...] - Villiers de L'Isle-Adam jette l'opprobre sur cette foule qu'il dépeint comme un ensemble d'individus abjects à la curiosité morbide. En clair, ce ne sont pas des hommes qui assistent à la mort d'un monstre. Ils le sont tout autant voire plus que ne l'est le condamné. - La foule n'est pas le seul témoin de la décapitation. On remarque, sous la plume de l'auteur, de nombreuses autres personnes lors d'une exécution. Ainsi précise-t-on la présence d'un gardien (ligne d' aides du chef de la sûreté publique du directeur de la prison (ligne 56) et d'un prêtre (ligne 60). [...]
[...] Villiers de L'Isle-Adam s'attache donc son œuvre Le Réalisme dans la peine de mort à rendre compte de la fin de vie d'un homme dont la mort, publique, assouvit la curiosité morbide de nombreuses personnes. Le monstre n'est ainsi pas celui que l'on pense et que l'on condamne. Phrase conclusive de la partie 2 Cet extrait dénonce et lutte contre la pratique, en France, de la peine capitale. Pour ce faire, l'auteur propose son témoignage et ses réflexions sur ce type de condamnation qu'il présente finalement sous la forme d'un réquisitoire. [...]
[...] D'ailleurs de nombreuses marques montrent son importance : aux lointains de tous côtés (ligne 53). - L'auteur ne l'attaque pas directement. Il donne à voir de façon détournée le mépris qu'elle lui inspire. Elle qui veut voir mourir l'erreur et l'horreur produite par une nature défaillante, elle qui juge le condamné comme un monstre et ne le considère plus comme un homme se révèle inhumaine et monstrueuse justement puisque le trépas d'un honnête homme n'intéresse personne (ligne nul n'accorde aucune attention à ce décès (ligne 35). [...]
[...] Il s'en détache progressivement dans le sixième et septième. Puis, il évoque l'arrivée du condamné et de son bourreau (9ème au 13 ème) et le passage s'achève après la décapitation. On a ainsi un rétrécissement qui est opéré qui rend compte de l'approche, de la progression dans l'espace du narrateur. - Le spectacle auquel il assiste est ainsi évoqué de façon ordonnée, chronologique mais Villiers de l'Isle Adam ne se contente pas d'un récit froid, distant qui répondrait à une mécanique narrative austère. [...]
[...] Le parallèle entre cet autrefois et cet avenir maintenant présent et les baisers passés l'embrassait ligne 65) et le dernier embrassement de l'humanité (ligne cet embrassement-ci (ligne 66) renforce l'horreur de cette fin de vie. L'utilisation de cet isolexisme embrassement- embrassait souligne le contraste entre ces deux baisers : ceux spontanés d'une mère aimante pour son enfant et celui obligé du prêtre pour le conduire à la mort. Les témoins de l'exécution - La mort du condamné n'est pas confidentielle, discrète. Au contraire, elle est un spectacle (ligne un divertissement. Premier témoin de cette exécution : la foule. L'auteur la mentionne à de très nombreuses reprises. [...]
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