En 1840, Victor Hugo écrit
[...] Dans ces trois œuvres, on peut aussi s'interroger sur la forme qu'on choisi les quatre écrivains pour parvenir à donner leurs vision. Les deux premiers textes sont des témoignages et le deuxième de Jorge Semprun et Elie Wiesel ressemble plus à des mémoires relatant des faits historiques. Quant à Victor Hugo, il choisit la poésie et utilise une symbolique très forte lui permettant ainsi d'accentuer sa vision de l'art d'écrire dans six dizains d'octosyllabes. On peut aussi remarquer dans ces trois textes le besoin qu'a chaque auteur de se justifier. [...]
[...] Le poète a des difficultés quand il s'exprime, dans ce texte Victor Hugo lui voit beaucoup d'ennemis : les contempteurs v.28, on l'insulte l.18 et on le raille v.25. Le poète est aussi un lien entre Dieu et les hommes. C'est un guide visionnaire ayant pour mission de diriger le peuple comme le montre la comparaison explicite : pareil aux prophètes v.16. L'hyperbole : faire flamboyer l'avenir restitue cette idée de guide. Ce personnage extraordinaire est omniprésent : il voit v.21, il pense v.25 et il plaint v.28. Sa dimension mystique est renforcée par la dualité mise en valeur par l'expression Les pieds ici, les yeux ailleurs v.14. [...]
[...] Ces anaphores donnent un rythme incantatoire au texte. Les répétitions nombreuses au sein des vers procurent le même effet : rendre plus forte les idées. Il y a aussi la ponctuation avec l'utilisation de nombreux points d'exclamation dans les quatre premiers dizains, ce qui permet aussi de renforcer les idées de ces vers. Certains dizains, les trois premiers en l'occurrence se terminent tout trois par un point d'exclamation qui viennent les clore de façon à leur donner fonction impressive. Cependant le poète n'apostrophe pas le peuple de façon directe puisqu'aucun point d'interrogation n'est présent. [...]
[...] Dans ce poème composé en d'octosyllabes, les accents intermédiaires ne sont pas toujours présent et quand ils le sont, ils se situent à des places fragiles avec des vers découpés en voire même en 2/6 ou 6/2 et ainsi que pour le huitième vers du deuxième dizain 1/7. Ces découpages créent un rythme très haletant au texte. Ce vers 1/7 acquiert son rythme par un rejet avec l'apposition du terme doit au début du vers séparé du reste de le phrase. Victor Hugo fait ainsi tendre sa poésie versifiée vers un texte en prose. Le cinquième vers du troisième quatrain contient ainsi trois phrases en huit syllabes. [...]
[...] Nous allons tout d'abord étudier la place du poète dans la société selon Victor Hugo. Le poète est vu comme un prophète guidant le peuple comme l'illustrent les connotations bibliques du texte vers 8 et 9 : penseur et chanteur Le poète est rattaché à deux fonctions : au chant, à la musicalité et à la réflexion philosophique. Ce texte exprime clairement l'attente d'un sauveur venant du peuple avec les termes bibliques : Dieu v.1, prophètes v.16 et utopies v.13. [...]
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