La raison dans l'histoire - Hegel - publié le 16/07/2008

Résumé du document

A sa mort, Hegel était reconnu comme le philosophe majeur de l'époque en Allemagne. Ses disciples se divisèrent rapidement en hégéliens de droite et de gauche (athéiste), où nombre d'entre eux devinrent des révolutionnaires historiquement très importants avec des figures comme Marx, Engels, Bauer, Feuerbach. Ceux-ci remplacèrent néanmoins l'idéalisme philosophique de Hegel par le matédalisme. Cet idéalisme métaphisique eut un impact considérable sur la philosophie britannique du XIXE et du début du XXe siècle avec Bradley, sur celle des philosophes américains comme Royce et sur la philosophie italienne à travers Croce. Hegel a également marqué l'existentialisme à travers le philosophe danois Kierkegaard qui l'a fortement combattu.

Extraits

[...] L'activité de l'esprit n'est alors plus stimulée et il meurt, ce qui se manifeste concrètement par la nullité politique - entre autres. A partir de ce moment, l'esprit sert de matériau : il devient province d'un autre peuple où prévaut un principe supérieur mais où le principe atteint précédemment demeure comme réalité. Quand il est au stade universel de son génie, un changement s'impose en vertu d'une nécessité interne, conforme au concept. C'est au moyen de figures périssables, des étapes, des Idéaux objectifs, que l'esprit accomplit sa fin ultime, nous devons donc nous réconcilier avec sa caducité. [...]

[...] Une fin ultime dominerait ainsi la vie des peuples. Pour percevoir la Raison dans l'histoire on devra procéder empiriquement et méthodiquement afin de comprendre fidèlement l'histoire. Pour faire face au problème de la subjectivité dans cette étude il faut "regarder avec l'œil du concept". Il existe plusieurs catégories de la conscience historique où le spectacle de l'homme apparaît généralement à la pensée. D'abord celle du changement où l'on s'aperçoit que tant de splendeurs ont du périr dans le passé, que nous marchons sur un tas de ruines, que tout est voué à disparaître. [...]

[...] Fiche de lecture : LA RAISON DANS L'HISTOIRE Hegel A. Résumé de l'œuvre 1. TYPES D'HISTORIOGRAPHIE: L'auteur commence par proposer quatre manières de décrire l'histoire L'histoire originale : quand l'historien transforme une situation de l'actualité en une œuvre destinée à la représentation (il rappelle à ce sujet que l'histoire objective d'un peuple débute quand elle devient une histoire écrite, une civilisation qui n'y parviendrait pas serait alors incapable d'évolution culturelle). Son contenu est cependant limité car elle ne relate que ce qui est vivant dans la propre expérience de l'historien et des hommes de l'époque, son objectivité est donc fortement menacée. [...]

[...] Le point suprême de la culture d'un peuple est de penser sa condition et sa vie, de connaître ses lois, son droit, son éthique car en cette unité réside l'unité la plus intime dans laquelle l'esprit peut se trouver avec lui-même. Cette conscience spirituelle que le peuple a de lui-même est au départ seulement idéale et diffère formellement de l'activité réelle, de l'œuvre effective de la vie qui l'a produite. Il existe donc maintenant une existence réelle et une existence idéale. L'évolution dans l'histoire passe par le besoin qu'exhume un peuple de connaître quelque chose de nouveau. S'effectue ainsi une représentation supérieure et plus universelle de soi même, un dépassement de son propre principe. [...]

[...] Dans la dernière étape, l'esprit s'est concilié avec son concept, nous sommes alors dans le monde chrétien. Cherchant à connaître le début de l'histoire, l'auteur procède d'abord à une critique du "primitivisme" romantique selon lequel un peuple primitif serait à l'origine de toutes les sciences et de tous les arts qui nous ont été transmis. Penser que l'homme a toujours été une intelligence est aussi une erreur et témoigne d'une ignorance totale de ce qu'est l'intelligence ou la pensée. L'étude de l'histoire doit en effet débuter que là où la raison commence à pénétrer le monde, la préhistoire est ainsi hors de propos (les peuples ne sont pas encore organisés en Etat). [...]