Dès le début de la pièce, une crise est annoncée. Hippolyte, fils de Thésée, annonce son départ à son confident, Théramène. En effet, il lui déclare qu'il part à la recherche de son père. Mais c'est un prétexte car il veut, en réalité, s'éloigner de la femme qu'il aime secrètement, Aricie. Celle-ci est l'ennemie politique de son père, roi de Grèce, ce qui fait de cet amour, un amour interdit. De surcroît, le fait que cette passion soit frappée d'interdit par la loi paternelle induit une image castratrice de Thésée. Son poids est écrasant. De plus, à la première réplique, le thème de la culpabilité et de la honte apparaît : « Je rougis de mon oisiveté. » (...)
[...] Le tragique dans la pièce de Racine, Phèdre. Introduction Créée le 1er janvier 1677, Phèdre est une très célèbre tragédie inspirée de l'antiquité grecque et écrite par Racine. Ce grand dramaturge classique est au sommet de sa gloire à cette époque. Nous allons voir ici l'évolution du tragique dans cette pièce acte par acte. Premier acte Dès le début de la pièce, une crise est annoncée. Hippolyte, fils de Thésée, annonce son départ à son confident, Théramène. En effet, il lui déclare qu'il part à la recherche de son père. [...]
[...] En outre, on sait que la mort de Phèdre est imminente. Pour insister sur cette idée, le champ lexical du feu est très présent : la passion brule Phèdre de l'intérieur et va la consumer jusqu'au bout. A la fin de la lecture de ces premières scènes, on peut se poser une question : Phèdre arrivera-t-elle à résister, à lutter contre cet amour et donc contre les dieux ? En effet, on éprouve de la compassion et de la pitié pour Phèdre car l'aveu qu'elle fait à Œnone précipite l'action et la mécanique tragique est enclenchée. [...]
[...] Mais elle va droit dans le mur. Œnone va alors imaginer un plan pour la sortir de cette impasse, au détriment d'Hippolyte. En effet, Œnone veut que Phèdre accuse Hippolyte de l'acte qu'elle a elle-même commis. Œnone prend le contrôle de sa protégée, c'est un agent du destin. De son côté, Hippolyte va fuir et garder le silence face à son père qui trouve cette attitude louche. Cela le condamnera par la suite. Quatrième acte Dans le quatrième acte, Œnone va mettre à exécution son plan et calomnier Hippolyte. [...]
[...] Elle est elle-même atteinte d'un mal grave et inconnu. On apprend dans les scènes suivantes que son mal est dû à l'amour interdit et inavouable qu'elle porte pour Hippolyte. Cet amour est pour elle une source de tourments inévitables et le qualifie d' incurable tel une maladie. La pièce commence à l'apogée de la passion de Phèdre. Dans cette pièce, elle raconte à Œnone, sa confidente, le coup de foudre qu'elle a eu en voyant pour la première fois Hippolyte. [...]
[...] De plus, le fatum est toujours présent : Ces dieux qui se sont faits une gloire cruelle / De séduire le cœur d'une faible mortelle. Le tragique continue son ascension. Cet aveu involontaire signera irréversiblement la mort de Phèdre. Troisième acte Dans le troisième acte, on apprend le retour de Thésée. On voit une Phèdre effondrée, désespérée. Elle est pourtant lucide et impuissante mais aussi dans l'erreur, signe d'un personnage tragique. Pourtant l'espoir renaît, la combativité et la vitalité l'emplissent. Elle est en accord avec elle-même. [...]
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