Explication de l'acte II scène 5, vers 671 à 711. Analyse de la confrontation entre Phèdre et Hyppolite.
[...] Le second mouvement : le déchirement intérieur vers 684 à 692 Phèdre est déchirée entre devoir et amour, Phèdre est le personnage tragique par excellence. Elle incarne le dilemme. Des fluctuations qu'elle exprime dans un discours stylistique parfaitement maîtrisé dans lequel antithèses, chiasme et gradation se conjuguent pour illustrer la passion qui la dévore et la tourmente. C'est peu de t'avoir fui, cruel, je t'ai chassé Son tourment est perceptible quand elle avoue s'être abaissée pour Hyppolite, elle a recherché sa haine pour mieux lui prouver sa passion en réfrénant ses désirs par l'exil. [...]
[...] Le mythe prend ici toute sa grandeur. [...]
[...] Aimerait être une Ariane pour lui, guide, amante fidèle. Le fils de Thésée, après avoir éprouvé de la colère pour ses propos, s'excuse d'avoir osé avoir eu de telles pensées, infamantes envers Phèdre. Cette honte qu'il éprouve, loin de profiter à l'honneur de la jeune femme en la disculpant la plonge au contraire dans le désarroi : elle soupçonne combien H a su lire en elle en dépit de ses protestations ce qui excite ses sentiments Cf vocabulaire : cruel Phèdre tient un discours lucide : elle sait combien son amour est coupable, mais elle l'assume, tient même à l'expliciter : je t'en ai assez dit pour te tirer d'erreur / Hé bien ! [...]
[...] Le jugement est excessif : ce monstre affreux : La vision est exécrable. Le contraste entre Hyppolite et elle est saisissant : digne fils de héros / monstre qui t'irrite monstre affreux : c'est presque une symétrie contrastive. Si Hyppolite refuse de se souiller à son contact, elle est prête à se tuer elle-même avec son épée. Le symbolisme de l'épée est net, c'est emblème de l'honneur. Conclusion : Scène extrêmement touchante et poignante, cet extrait illustre le couple infernal antique du dolor et furor. [...]
[...] (la sœur de Phèdre, fille du roi de Crète Minos et de Pasiphaé, cf la pelote de laine et le Minotaure). La princesse a honte de cette fureur qui l'accable jusque dans sa santé, elle est même décidée à mourir. Toutefois, on annonce la mort de Thésée et Oenone, la confidente de Phèdre la presse à avouer son amour pour Hippolyte. Dans l'acte II scène elle a du plaisir à lui parler ; elle ressent un véritable vertige des sens, et glisse malgré elle vers l'aveu. [...]
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