Ecrite en 1677, Phèdre est la dernière tragédie profane de Racine. Malgré la cabale littéraire (opposition très vive) qu'elle subit, cette pièce connue un grand succès au près du public. Les contemporains le considéraient comme la meilleure du poète.
Ici Phèdre est animée d'un nouveau sentiment, elle apprend que Hyppolite est amoureux d'Aricie. Elle vient de l'apprendre par Thésée à qui Hyppolite s'est confié pour se disculpé du tord dont on l'accusait. Phèdre voulait avouer la vérité pour que Thésée revienne sur le sort qu'il réservait à Hyppolite. La jalousie torture la reine qui tombe dans le désespoir et la folie hallucinatoire. Phèdre voit se préparer dans l'au-delà le châtiment de ses crimes (...)
[...] Phèdre profite de son statut de reine pour avoir une position de supériorité. (de nombreux injonctifs). Elle va même réveiller la haine de Thésée conter la famille d'Aricie, pour exécuter une sentence sur elle, pour soulager ses envies. Phèdre exploite l'hostilité de son mari face à Aricie. Elle utilise sa toute puissance pour donner des ordres à Oenone. Elle est associée à la reconnaissance du désir de tuer, désir primaire d'une âme jalouse. Un champ lexical du meurtre marque ce passage : crimes (1269), homicides (1271), sang (1272). [...]
[...] Il y a donc changement d'objet de la souffrance. On se dit que Racine a utilisé Aricie uniquement pour faire naître cette ultime douleur dans le cœur de la Reine, comme l'instrument d'une dernière blessure (qu'on peut résumer ainsi : Aricie a pris ma place). Quant à Oenone, elle est spectatrice privilégiée de cet excès, mais elle est comme tous les spectateurs de la représentation, liée au sentiment démesuré qui provoque la pitié : Prends pitié de ma jalouse rage dit Phèdre (vers 1258) comme pour l'entraîner dans son ressenti. [...]
[...] Phèdre est prédestinée (Regret Tonalité plaintive tout au long du texte. Début : Opposition couple/solitude de Phèdre. Il s'aimeront toujours ! Au moment où je parle Fin : Phèdre est accusé d'un crime dont elle n'a même pas pu profiter. Elle termine son discours sur un ultime regret. Jamais mon triste cœur n'a recueilli le fruit Conclusion : La folie avec laquelle Phèdre s'est enfermée va provoquer la rupture avec Oenone renforçant ainsi le personnage tragique enfermé dans sa solitude. [...]
[...] Ainsi, les spectateurs s'identifient à la douleur extrême de l'héroïne et vivent avec elle ce moment de folie contagieuse. II/ L'aspect pathétique : (Culpabilité : A chaque foi que Phèdre s'emporte dans un élan de folie, elle revient toujours à la lucidité. Elle est alors pleine d'un sentiment de culpabilité. Phèdre se questionne Que fais-je ? Elle s'accuse d'elle- même. Indignation, elle se rend compte de la monstruosité de ses actes. Violence avec laquelle elle parle d'elle-même Je respire à la foi l'inceste et l'imposture Elle s'auto accuse. Suscite la pitié chez le public. [...]
[...] En effet mes homicides mains ; métonymie ; elle fait passer la culpabilité sur ces mains. Ainsi Phèdre démontre de sa fatalité. (Héroïne tragique De plus Phèdre fait appel à tous ses aïeux. Aucune échappatoire. Ou me cacher ? Elle évoque son hérédité fatale de ce sacré soleil dont je suis descendue. Evoque le suicide. Violence avec laquelle est parle d'elle- même. Elle tente a plusieurs reprises de se disculper un dieu cruel a perdu ta famille Elle repose ses crimes sur la cruauté des dieux, et sur son destin auquel elle ne peut échapper. [...]
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