I) Scène onirique et érotique
C'est la confrontation entre Phèdre et Hippolyte. Précédemment, Phèdre prépare l'aveu (vers 598 : « Dans le fond de mon coeur vous ne pouviez pas lire »). Il y a beaucoup de non-dits entre ces personnages, il y a un glissement progressif vers l'aveu.
Scène Onirique
* Les expressions renvoient à des hallucinations : Phèdre perd le contrôle d'elle-même elle s'adresse à Hippolyte comme si elle s'adressait à Thésée, elle avoue son amour.
[...] Lucidité, un paradoxe
Hippolyte fait semblant de ne pas comprendre et il est prêt à partir « et je vais » mais Phèdre ne se contrôle plus, il y a maintenant un aveu plus hardi (on passe du « tu » au « vous »), elle expose un récitatif de douleur. elle veut montrer à Hippolyte qu'il y a beaucoup de lucidité chez elle « fol amour » « innocente à mes yeux ». C'est un paradoxe puisqu'elle perd davantage ses moyens « j'aime ». (...)
[...] Frappe: ou si tu le crois indigne de tes coups, Si ta haine m'envie un supplice si doux, Ou si d'un sang trop vil ta main serait trempée, Au défaut de ton bras prete-moi ton épée; Donne. ŒNONE Que faites-vous, madame! Justes dieux! Mais on vient: évitez des témoins odieux. Venez, rentrez, fuyez une honte certaine. Situation du passage Phèdre a convoqué Hippolyte sur le motif de la succession de Thésée. Hippolyte vient d'avouer son amour à Aricie, ce qui rend la scène plus choquante. Plan Scène onirique et érotique 1. [...]
[...] Pourquoi, sans Hippolyte, Des héros de la Grèce assembla-t-il l'élite? Pourquoi, trop jeune encor, ne pûtes-vous alors Entrer dans le vaisseau qui le mit sur nos bords? Par vous aurait péri le monstre de la Crète, Malgré tous les détours de sa vaste retraite: Pour en développer l'embarras incertain, Ma sœur du fil fatal eût armeé votre main. Mais non: dans ce dessein je l'aurais devancée; L'amour m'en eût d'abord inspiré la pensée; C'est moi, prince, c'est moi, dont l'utile secours Vous eût du labyrinthe enseigneé les détours: Que de soins m"eût coûtés cette tête charmante! [...]
[...] Scène érotique II) Un aveu extrême 1. Lucidité, un paradoxe 2. Déculpabilisation 3. Désir de mourir Introduction Scène onirique et érotique C'est la confrontation entre Phèdre et Hippolyte. Précédemment, Phèdre prépare l'aveu (vers 598 : Dans le fond de mon cœur vous ne pouviez pas lire Il y a beaucoup de non-dits entre ces personnages, il y a un glissement progressif vers l'aveu. Scène Onirique * Les expressions renvoient à des hallucinations : Phèdre perd le contrôle d'elle-même elle s'adresse à Hippolyte comme si elle s'adressait à Thésée, elle avoue son amour. [...]
[...] Le conditionnel permet de rendre le discours plus émouvant mais aussi mettre en avant le côté trompeur dans leur relation. Lucidité, un paradoxe Hippolyte fait semblant de ne pas comprendre et il est prêt à partir et je vais mais Phèdre ne se contrôle plus, il y a maintenant un aveu plus hardi (on passe du tu au vous elle expose un récitatif de douleur. elle veut montrer à Hippolyte qu'il y a beaucoup de lucidité chez elle fol amour innocente à mes yeux C'est un paradoxe puisqu'elle perd davantage ses moyens j'aime Déculpabilisation A partir du vers 679, la colère laisse place à la plainte ; Elle se pose comme l'instrument de la fatalité (anaphore du terme dieux objet infortuné des vengeances célestes Elle met la faute sur les Dieux, car elle fait parti d'une famille maudite par Vénus. [...]
[...] J'ai langui, j'ai séché dans les feux, dans les larmes: Il suffit de tes yeux pour t'en persuader, Si tes yeux un moment pouvaient me regarder. Que dis-je? Cet aveu que je te viens de faire, Cet aveu si honteux, le crois-tu volontaire? Tremblante pour un fils que je n'osais trahir, Je te venais prier de ne le point haïr: Faibles projets d'un cœur trop plein de ce qu'il aime! Hélas! je ne t'ai pu parler que de toi-même! Venge-toi, punis-moi d'un odieux amour: Digne fils du héros qui t'a donné le jour, Délivre l'univers d'un monstre qui t'irrite. [...]
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